15/06/2021 : Séance solennelle de l’Académie au Château des Ducs de Bretagne à Nantes

C’est à 18h00 que s’est tenue le mardi 15 juin 2021, au premier étage du bâtiment du Harnachement, dans la cour du Château des Ducs de Bretagne, la séance solennelle de l’Académie. Échéance attendue du calendrier, elle a permis de procéder à la remise du Grand prix Jules Verne et du Prix de l’Académie.

En raison de la pandémie qui a conduit à reporter la séance prévue l’année dernière, en juin 2020, la séance a permis de procéder à l’attribution de quatre prix (ceux de l’année dernière et ceux de l’année en cours) :

  • – Le grand prix Jules-Verne 2020
  • – Le grand prix Jules Verne 2021
  • – Le prix de l’Académie 2020
  • – Le prix de l’Académie 2021

La séance a été ouverte par Dominique Pierrelée, chancelier de l’Académie, accompagné de Michel Cocotier, Conseiller municipal délégué en charge de la lecture publique, du
spectacle vivant et des arts de la rue, du développement des pratiques artistiques en milieu
scolaire et universitaire, représentant Aymeric Seasseau, adjoint au maire de Nantes, délégué à la culture.

Dans son propos inaugural, Dominique Pierrelée a rappelé l’importance pour l’Académie de contribuer par les prix qu’elle accorde à promouvoir la littérature et la francophonie. Michel Cocotier a souligné pour sa part les différentes actions menées par la ville de Nantes en faveur de la lecture et le rôle essentiel joué par les bibliothèques.

De gauche à droite, Marie Sizun, Alain Quelle-Villéger, Catherine Faye, Marine Sanclemente, Grégoire Kauffmann, Dominique Pierrelée, chancelier de l’Académie.

Grand prix Jules Verne 2020

Le grand prix Jules Verne 2020 a été remis à Alain Quella-Villéger pour Pierre Loti, une vie de roman, publié par Calmann-Lévy, après la présentation de l’ouvrage et du lauréat par Michel Germain.

Le lauréat

Né en 1955 à Rochefort, Alain Quella-Villéger est professeur retraité de l’Éducation nationale. Docteur en lettres en histoire contemporaine, il a soutenu en 1987 une thèse de doctorat consacrée à Pierre Loti
Spécialiste des récits d’exploration, il est l’auteur ou le co-auteur avec Bruno Vercier de plusieurs ouvrages consacrés à Pierre Loti

  • 2006 – 2018 : Journal intime inédit de Pierre Loti 5 volumes, 4000 pages
    (Prix Émile Faguet de l’Académie française)
  • 2012 – Pierre Loti photographe en 2012
  • 2008 – Chez Pierre Loti – Une maison d’écrivain 
  • 2005 – Pierre Loti, le pèlerin de la planète
  • 2001 – Pierre Loti dessinateur

Alain Quella-Villéger s’est aussi intéressé à René Caillié :

  • 2012 – René Caillié, l’Africain
  • 1999 – René Caillié, une vie pour Tombouctou
  • 1995 – René Caillié – Un voyageur controversé

L’ouvrage primé

Ouvrage biographique, ce livre évoque l’existence romanesque de Julien Viaud, né en 1850 à Rochefort, fils de Théodore et de Nadine son épouse. Reçu en 1867 à l’École navale, il parcourt le monde. De ses voyages, il dégage la matière de récits à dimension anthropologique.
Élu à l’Académie française en 1891, écrivain engagé, personnage fantasque, il rachète en 1871 sa maison natale de Rochefort qu’il transforme en lieu théâtral pour des fêtes mémorables auxquelles il convie le tout-Paris et le tout-Rochefort.

Appréciation du jury :

Le jury a relevé le caractère enlevé du livre qui l’apparente à un véritable roman d’aventure par son foisonnement, l’évocation fouillée des situations, la précision des détails. L’érudition magistrale est le résultat d’un compagnonnage fécond de plus de 40 ans avec Pierre Loti. Elle n’est jamais pesante, permettant au lecteur de comprendre au fil des 24 chapitres les multiples dimensions de la vie du personnage.
Le jury a aussi relevé la capacité du lauréat à restituer la complexité du personnage oscillant en permanence entre académisme (Officier de marine, Académie française) et fantaisie la plus extrême, dans une modernité d’avant-garde. L’ouvrage est complété par une bibliographie complète des œuvres de Loti et des récentes éditions critiques à son endroit.

Grand prix Jules Verne 2021

Le grand prix Jules Verne a été remis à Catherine Faye et Marine San Clemente pour leur livre intitulé L’année des deux dames, publié par Paulsen, après la présentation de l’ouvrage par Xavier Noël.

Les lauréates

Catherine Faye et Marine Sanclemente

Catherine Faye est journaliste indépendante, notamment pour Afrique Magazine et Géo, et auteure. Après L’Attrape-souci (Mazarine), paru en 2018, elle a publié L’Heure blanche en 2021(Fayard).

Marine Sanclemente, après avoir étudié le journalisme en France et en Turquie, s’est spécialisée dans le reportage. Elle travaille aujourd’hui à la rédaction du Figaro Voyage.

L’ouvrage primé

L’une est styliste pour Jeanne Lanvin puis reporter, l’autre est modéliste, journaliste et dessinatrice. Elles sont audacieuses et avant-gardistes.
En décembre 1933, Odette du Puigaudeau et Marion Sénones embarquent sur un langoustier breton en partance pour la Mauritanie, dans l’intention de traverser le désert à dos de chameau, sans mission officielle ni subvention.
Près d’un siècle plus tard, Catherine Faye et Marine Sanclemente, découvrent leur livre Pieds nus à travers la Mauritanie, paru en 1936.
Conquises par le témoignage des deux audacieuses voyageuses, elles décident de mettre leurs pas dans les leurs, pour raconter leur vie en marge, leur culot, leurs contradictions, explorer elles aussi ce pays, trait d’union entre le Maghreb et l’Afrique subsaharienne, où perdure une culture nomade millénaire.

L’appréciation du jury

Le jury a apprécié la spontanéité de l’évocation du voyage par les deux journalistes parties en 2019 sur les traces de deux autres femmes ayant parcouru la Mauritanie entre 1934 et 1951. Leur récit conserve un certain recul et une distance critique à l’égard des personnages qui inspirèrent leur propre aventure.
Le ton est juste, le style enlevé. Ce que cette expérience riche d’émotions a suscité chez les deux journalistes est exprimé avec franchise et justesse. Dans le même temps, le lecteur dispose des clés pour comprendre, en dépit du décalage d’époque, ce que fut l’aventure d’Odette du Puigaudeau et de Marion Sénones il y a près d’un siècle.
Récit bien construit, captivant, mesuré aussi, car Odette et Marion ne sont pas exemptes de contradictions et de préjugés de leur milieu et de leur époque.
Les auteures ont fait un voyage dans des conditions parfois éprouvantes, conduit une enquête bien préparée et opiniâtre sur ce qui reste aujourd’hui dans la mémoire des personnes qu’elles ont rencontrées, des voyages de ces aventurières en Mauritanie dont le premier eut lieu cette année 1934, nommée « l’année des deux dames », signe que leur passage fut marquant pour les autochtones.

40ème anniversaire du Grand prix Jules Verne

Au terme de la remise des Grands prix Jules Verne 2020 et 2021, Christian Robin, vice-chancelier de l’Académie et président du jury du Grand prix Jules Verne a tenu à rappeler qu’en 1978, l’Académie de Bretagne avait distingué l’ouvrage intitulé Jules Verne, de Jean-Jules Verne, le petit-fils de l’écrivain, en lui attribuant le Grand prix de l’Académie de Bretagne. Le premier Grand prix Jules Verne fut attribué pour la première fois, en 1981, à Danielle Delouche, pour son livre La Malouine, publié par Flammarion.

Le quarantième anniversaire du Grand prix Jules Verne, en 2021, est marqué par le partenariat établi avec la Société des Hôtels Littéraires, dont le président, Jacques Letertre, explique en ces termes sa démarche : « J’ai créé la société des Hôtels Littéraires pour partager l’amour des livres avec ces milliers de visiteurs que je ne connais pas, mais qui, je le sais, sont heureux de retrouver un auteur ou un livre au hasard d’un voyage à Paris, à Rouen ou à Clermont-Ferrand. »

Les Hôtels Littéraires ont été conçus par des amoureux des livres et de la littérature pour recréer l’univers d’écrivains célèbres dans une ambiance quatre étoiles. L’ensemble de la décoration a été pensé comme un hommage à l’auteur et à son œuvre. Un parcours d’exposition vous emmène sur les traces de l’écrivain, à travers des bibliothèques, des œuvres d’art et des citations, comme une invitation au voyage…

Les différents hôtels littéraires
Le Swann 75008 – Paris
– Gustave Flaubert 76000 – Rouen
– Alexandre Vialatte 63000 – Clermont-Ferrand
– Marcel Aymé 75018  – Paris
– Arthur Rimbaud 75010 – Paris
– Jules Verne 64200 – Biarritz

Dans le cadre du partenariat de l’académie avec Les Hôtels Littéraires, les lauréates du Grand Prix Jules Verne 2021, Catherine Faye et Marine Sanclemente se voient offrir, en complément de leur prix, une invitation pour un séjour de deux nuits dans l’hôtel Jules Verne de Biarritz.

Prix de l’Académie 2020

Le prix de l’Académie 2020 a été remis à Grégoire Kauffmann pour son livre intitulé Hôtel de Bretagne, publié par Flammarion, après la présentation de l’ouvrage par Jean-Louis Liters.

Le lauréat

Grégoire Kauffmann, maître de conférences à Sciences Po Paris, est docteur en histoire, spécialiste des droites radicales.
Sa biographie d’Edouard Drumont, le fondateur en 1892 de La Libre Parole, parue en 2008, a reçu le prix du livre d’histoire décerné par le Sénat et le prix Guizot de l’Académie française.
Il est le fils de Joëlle Brunerie-Kauffmann et de Jean-Paul Kauffmann.

Grégoire Kauffmann

L’ouvrage primé

L’accroche : une sobre couverture blanche avec au centre l’image du lieu où va se jouer une bonne partie du roman, l’Hôtel de Bretagne. En quatrième de couverture l’annonce du sujet : « 9 août 1944, Quimperlé, Finistère sud », et sur un bandeau rouge : « Une famille française dans la guerre et l’épuration ».
L’écrivain et historien Grégoire Kauffmann enquête sur plusieurs exécutions à la Libération de collaborateurs et notamment d’un dénommé Adolphe Fontaine ayant servi dans l’organisation Todt, le groupe de génie civil et militaire du Troisième Reich. Il veut notamment savoir le rôle tenu par son grand-père maternel Pierre Brunerie, militaire et chef de la Résistance dans le pays quimperlois.
Le lien avec l’Hôtel de Bretagne ? Situé en face de la gare de Quimperlé l’établissement accueillait des résistants et des Allemands y logeaient. Il a été tenu par trois générations de femmes de la même famille ; la dernière, Imelda, était l‘épouse de Pierre Brunerie.

L’appréciation du jury

432 pages d’un roman haletant. Unité de lieu, de temps et d’action.
Un roman situé à Quimperlé (Finistère) en un lieu que chacun peut reconnaître.
Un roman sur une période dramatique de notre histoire récente.
Un roman d’évasion parfaitement construit.
Une véritable enquête.
Un roman d’autant plus attachant qu’il est le récit d’un moment de l’histoire familiale de l’auteur.

Prix de l’Académie 2021

Le prix de l’Académie 2021 a été remis à Marie Sizun pour son livre intitulé La maison de Bretagne, publié par Arléa, après la présentation de l’ouvrage par Annie Ollivier.

La lauréate

Marie Sizun et Annie Ollivier

Marie Sizun, agrégée de lettres, a enseigné en France, puis en Allemagne et en Belgique, avant de se consacrer à l’écriture. Son premier roman Le Père de la petite est paru en 2005. Fidèle à son éditeur Arléa, elle a publié depuis huit autres romans dont :

La Femme de l’Allemand (2007, prix des Lectrices de ELLE, prix des Lecteurs du Télégramme deBrest), Un léger déplacement (2012, prix des Bibliothèques pour Tous, prix Charles Exbrayat) et deux recueils de nouvelles Vous n’avez pas vu Violette ? (2017, prix de la Nouvelle de l’Académie française) et Ne quittez pas (2020).
La Gouvernante suédoise (2016, prix Bretagne) et Les Sœurs aux yeux bleus (2018) sont inspirés de son histoire familiale. Elle y évoque ses origines suédoises et les Pays de La Loire. La Bretagne dont lui vient son pseudonyme, elle la découvre à six ans. C’est sa terre d’adoption. Elle y vit une partie de l’année.

L’ouvrage primé

Claire quitte Paris pour rejoindre l’île-Tudy. Elle est bien décidée à vendre la maison de famille où elle a passé tous les étés de son enfance.
Un évènement imprévu bouleverse ses plans. Tout à coup, tout le passé resurgit. Le départ du père, la mère absente, la sœur ignorée, la grand-mère protectrice, tous les non-dits vont resurgir dans cette maison « des veuves ».
Les souvenirs douloureux  cicatrisent au fil des jours.

L’appréciation du jury

Le jury a été sensible à la qualité d’écriture simple et lumineuse et à la sensibilité de ce récit. Marie Sizun excelle à décrire les résurgences de la mémoire, l’eau trouble des souvenirs enfouis, les silences et les non-dits, la complexité des relations familiales et des sentiments, mais aussi l’apaisement du cœur qui vient avec le temps et le sentiment d’appartenance résultant de l’attachement à une terre d’élection, la Bretagne. Le peintre qu’elle est également, a utilisé une palette subtile pour décrire la mer, les ciels, la lumière et cette maison de Bretagne consolatrice.

A l’issue de la cérémonie, Michel Cocotier a remis la médaille de la ville de Nantes aux lauréats et lauréates, au nom de Joanna Rolland, Maire de Nantes.

21/05/2021 : Séance solennelle de l’Académie au Conseil départemental

C’est en présence de Philippe Grosvalet, Président du Conseil départemental de Loire-Atlantique, et de Dominique Pierrelée, son chancelier, qu’a eu lieu la séance solennelle de l’Académie littéraire de Bretagne et des Pays de la Loire marquée par la remise du Prix de Loire-Atlantique ainsi que du Prix Yves Cosson de Poésie.
En raison des restrictions sanitaires, la séance s’est tenue en petit comité mais ell était accessible sur internet.

Cliquer ici pour visionner la séance

Philippe Grosvalet a ouvert la séance par un propos d’introduction avant de passer la parole à Dominique Pierrelée qui a présenté l’ordre du jour de la séance.

De gauche à droite : Dominique Pierrelée (Chancelier de l’Académie), Benoït Lesne, Paul Corbineau, André Guéry , Colette Nys-Mazure, Philippe Grosvalet (président du Conseil départemental de Loire-Atlantique).

PRIX DE LOIRE-ATLANTIQUE

Le prix de Loire-Atlantique, présidé par Jean-François Caraës distingue chaque année depuis 1964, un ouvrage en lien avec la Loire-Atlantique (auteur ou sujet). Il peut s’agir d’un essai, d’une biographie ou d’un livre ayant trait au patrimoine ou à l’histoire.

Il a été remis pour 2021
à Paul Corbineau, André Guéry et Benoît Lesne
pour leur livre intitulé Arbres remarquables de Loire-Atlantique
publié par Locus Solus.

L’ouvrage a été présenté par Jean-François Caraës.

Paul Corbineau aime partager ses connaissances encyclopédiques sur le bois et les arbres. En plus de ses interventions et conférences, il a signé 2 ouvrages aux très sérieuses éditions Vial : Lire le bois, 2019 ; Identification des bois, 2009.

André Guéry a une carrière de 40 ans au Service des espaces verts et environnement (Seve) de la Ville de Nantes, assumant la responsabilité d’une « équipe arbres » aux petits soins de « la forêt urbaine » de la Cité des Ducs.

Benoît Lesne est un praticien des espaces verts et de l’environnement qui depuis sa retraite se fait illustrateur naturaliste inspiré par les herbiers des botanistes.

PRIX YVES COSSON DE POESIE

Le prix Yves Cosson de Poésie est présidé par Henri Copin. Depuis 2013, il porte le nom d’Yves Cosson (1919-2012). Poète, universitaire, membre de l’Académie de 1960 à 2012, il en fut le secrétaire général de 1968 à 1992. 
Ce prix distingue un poète pour l’ensemble de son œuvre. Il doit avoir  un lien avec la Bretagne ou  les  Pays de la Loire.

Il a été remis pour 2021
à Colette Nys-Mazure
pour l’ensemble de son œuvre,
présentée par Anne Prouteau.

Michel Valmer a donné lecture d’extraits de plusieurs de ses textes :
Chaque aurore te restera première
Le jour coude-à-coudre
Ecrire

Colette Nys-Mazure est née à Wavre en Belgique et vit à Froyennes. Longtemps professeure de Lettres, elle collabore à différents journaux et magazines.
Elle a publié de nombreux ensembles poétiques (Feux dans la nuit, Espace Nord), des nouvelles (Tu n’es pas seul, Albin Michel), romans et essais (Célébration du quotidien, Desclée de Brouwer poche ; La chair du poème, Albin Michel ; L’Enfant neuf, Seuil, points).
Elle écrit volontiers pour la jeunesse et aime collaborer avec des artistes. Ses livres, traduits en plusieurs langues, ont reçu différents prix, dont  le Prix Max Pol Fouchet pour Le for intérieur.

Ouvrages récents :

  • Quand tu aimes il faut partir, Éditions Invenit, 2016
  • Éveil à la poésie, Arbre à paroles, 2017
  • Quelque chose se déploie,  dialogue avec Frédérique Dolphyn, ESperluette 2017
  • Prières par tous les temps, Fidélité, 2018
  • Le chant des jours. Une traversée de l’année avec Marie Noël, DDB poche, 2019
  • Connivences,  École Navale de Brest Editions de la Margeride, 2019
  • Le jour coude-à-coude, Éditions Esperluète, 2020
  • Lettre d’Atonie, Les petites lettres, 2020
  • Chaque aurore te restera première, avec Anne Le Maistre, Atelier des Noyers, 2020
  • Amers en presqu’île de Crozon, Ecole Navale de Brest, Editions Invenit 2020
Une assistance réduitedu fait des restrictions sanitaires mais une séance retransmise sur internet, sur le site du Conseil départemental de Loire-Atlantique.

08/04/2021 : Dominique Pierrelée élu chancelier de l’Académie

Le Pornicais a été élu par ses pairs, jeudi 8 avril, Chancelier de l’Académie littéraire
de Bretagne et des pays de la Loire.
Il succède à Noëlle MENARD,
première femme, nommée à cette fonction depuis la création de cette institution il y a 70 ans.

Dominique PIERRELEE, secrétaire général en titre jusqu’à sa récente élection comme chancelier, est entré à l’Académie en 2009, en reconnaissance de ses travaux d’historien, de ses livres et nombreux articles sur le pays de Retz.

Âgé de 65 ans, originaire du pays de Retz et habitant Pornic, il est historien de formation tout en ayant conduit son parcours professionnel au sein de la fonction publique territoriale, à la mairie de Pornic et au Conseil départemental de Loire-Atlantique.

Ses connaissances de terrain lui ont permis de gérer la belle Société des historiens du pays de Retz dont il fut longtemps le président après en avoir été l’un des fondateurs. Aujourd’hui, il compte mettre son expérience personnelle au service de l’Académie : ouverture de nouveaux horizons ruraux, développement du collège des « Amis » de l’Académie, nouveaux mécénats… sans oublier la promotion de la littérature, des écrivains de la région et des arts plus généralement.

Dominique Pierrelée chez lui à La Noëveillard, Pornic

A l’occasion de cette assemblée générale du 8 avril, un nouveau bureau a été renouvelé dont voici la composition :

  • Chancelier D. PIERRELÉE
  • Vice-chanceliers : C. ROBIN et P. BARBIER
  • Secrétaire générale : A. OLLIVIER
  • Secrétaire général adjoint : H. COPIN
  • Trésorier : X. NOEL
  • Trésorier adjoint : C. GIRAUD-LABALTE
  • Pilotes et conseils techniques :
  • Site internet et numérique : M. GERMAIN
  • Cahiers de l’Académie : J.-F. CARAES
  • Francophonie : H. COPIN
  • Relations éditeurs : J.-Y. PAUMIER
  • Relations avec l’Université permanente : N. MENARD
  • Animations littéraires (Café littéraire) : N. MENARD
  • Président des jurys des prix littéraires :
  • Prix de l’Académie : G. LEJARD (et suppl. A. OLLIVIER)
  • Prix Jules Verne : C. ROBIN
  • Prix Yves Cosson de poésie : H. COPIN
  • Prix de Loire-Atlantique : J.-F. CARAES (et suppl. P. JOSSERAND)
  • Prix Le Ricolais : V. ROUSSEAU
  • Chanceliers d’honneur : J.-Y. PAUMIER et N. MENARD
Noëlle Ménard et Jean-Yves Paumier, chanceliers d’honneur.

Merci Noëlle !

 » Après un long mandat de secrétaire générale, tu as accepté de remplir la fonction de chancelier ces dernières six années. Durant ce mandat, tu as mené à  bien les objectifs que tu t’étais fixés, savoir notamment  la rénovation des Cahiers, un site internet qui fonctionne et une meilleure insertion dans la vie culturelle. Ton courage, ta disponibilité, la richesse de tes relations, ton immense culture… voici ce qui te caractérise et qui a fait la richesse et la réussite de ton mandat, en tant que première femme chancelier de notre compagnie littéraire.  Grand merci à toi et à ton mari qui t’a soutenu durant toutes ces années d’intense travail. Nous sommes honorés de ta présence parmi nous, madame le chancelier d’honneur ! »

08/04/2021 : Paul Corbineau, André Guéry et Benoît Lesne, Prix de Loire-Atlantique 2021

Les membres du Prix de Loire-Atlantique, présidé par Jean-François Caraës, a attribué cette distinction à Paul Corbineau, André Guéry et Benoît Lesne pour leur ouvrage intitulé Arbres remarquables de Loire-Atlantique, publié par Locus Solus.

Le jury a apprécié l’ouvrage pour son érudition simple et accessible, sa forme narrative assortie de nombreuses anecdotes, l’articulation de l’ouvrages en huit balades documentées explorant le territoire. L’explication des différentes propriétés des arbres évoque la pluralité de leur emloi par l’homme depuis les temps les plus anciens, dans un contexte ornemental, gastronomique ou médicinal. Le repérage des près de 150 arbres remarquables recensés à travers le département est facilité par un index permettant d’identifier leur localisation. Le tout étant servi par un traitement graphique élégant.

L’ouvrage

Comme le précisent les auteurs et leur éditeur, entre émotion individuelle et mémoire collective, les arbres remarquables sont des éléments de patrimoine de plus en plus reconnus. Âge, botanique, histoire(s), ceux de Loire-Atlantique dévoilent leurs secrets.

Ce livre témoigne des plus belles découvertes d’arbres remarquables en Loire-Atlantique, accompagnées d’illustrations originales. C’est aussi une mine d’idées pour faire, tant en ville qu’à la campagne, des promenades insolites, sur le chemin des arbres, qui recoupe souvent celui des hommes.

Au gré des pérégrinations des auteurs, en 8 promenades dans tout le département, sont évoquées les espèces de régénération naturelle ou de plantation, dans leur environnement arboré ou bâti ; sans oublier les arbres témoins de notre histoire, disparus à la suite d’une tempête, d’un aléa, voire de maladie…

Les auteurs

Paul Corbineau aime partager ses connaissances encyclopédiques sur le bois et les arbres. En plus de ses interventions et conférences, il a signé 2 ouvrages aux très sérieuses éditions Vial : Lire le bois, 2019 ; Identification des bois, 2009.

André Guéry a une carrière de 40 ans au Service des espaces verts et environnement (Seve) de la Ville de Nantes, assumant la responsabilité d’une « équipe arbres » aux petits soins de « la forêt urbaine » de la Cité des Ducs.

Benoît Lesne est un praticien des espaces verts et de l’environnement qui depuis sa retraite se fait illustrateur naturaliste inspiré par les herbiers des botanistes.

08/04/2021 : C. Faye et M. Sanclemente, Grand prix Jules Verne 2021

Les membres du jury du Grand prix Jules Verne, présidé par Christian Robin – décerné par l’Académie littéraire de Bretagne et des Pays de la Loire – ont attribué cette distinction au livre de Catherine Faye et de Marine Sanclemente intitulé L’année des deux dames, publié par Paulsen.

Le jury a apprécié ce récit de voyage évoqué avec spontanéité, tout en conservant un certain recul et une distance critique à l’égard des personnages qui inspirèrent l’aventure des auteures. Le ton est juste, le style enlevé. Les auteures expriment avec franchise et justesse ce que cette expérience riche d’émotions a suscité en elles. Dans le même temps, elles fournissent au lecteur les clés pour comprendre, en dépit du décalage d’époque, ce que fut l’aventure d’Odette du Puigaudeau et de Marion Sénones en d’autres temps. Un ouvrage tonique, assorti d’un regard un peu nostalgique sur la Mauritanie d’aujourd’hui.

L’année des deux dames

L’intrigue

Près d’un siècle après Odette du Puigaudeau et Marion Sénones, Catherine Faye et Marine Sanclemente sont parties sur les traces des auteures de Pieds nus à travers la Mauritanie, arrivées dans ce pays sur un langoustier breton pour entreprendre une traversée du désert à dos de chameau. Leur ouvrage obtint en 1936 le prix Anaïs Segalas, décerné par l’Académie française.

Le récit de Catherine Faye et Marine Sanclemente remémore, dans une alternance entre présent et passé, d’une part l’évocation de leur propre aventure – à travers leurs rencontres et leurs propres ressentis – d’autre part le souvenir de l’aventure vécue par leurs ainées en 1933 et 1934, dans cette contrée limitrophe du Sahara occidental.

Les auteures

Journaliste pour la presse panafricaine, le tourisme et la santé, Catherine Faye a gardé le goût du voyage et de l’aventure lié à son enfance à l’étranger, notamment en Argentine et en Égypte. En 2018, elle a publié son premier roman, L’attrape souci, publié par Mazarine, puis plus récemment L’heure blanche, publié chez Fayard. Journaliste au Figaro, Marine Sanclemente est attirée par les territoires méconnus et les populations en marge. Les deux auteures partagent une attirance commune pour la littérature, et les voyages.

08/04/2021 : Marie Sizun Prix de l’Académie 2021

Les membres du jury du Prix de l’Académie littéraire de Bretagne et des Pays de la Loire, présidé par Ghislaine Lejard, ont attribué cette distinction à Marie Sizun pour son livre La maison de Bretagne, publié par Arléa.

Le jury a été sensible à la qualité d’écriture et à la sensibilité de ce récit. Dans la musique des mots, Marie Sizun excelle à décrire les résurgences de la mémoire, l’eau trouble des souvenirs enfouis, les silences et les non-dits, la complexité des relations familiales et des sentiments, mais aussi l’apaisement du cœur qui vient avec le temps et le sentiment d’appartenance résultant de l’attachement à une terre d’élection, la Bretagne.

L’intrigue

L’ouvrage évoque une histoire de famille complexe en lien avec la maison de vacances dans laquelle s’est rendue l’héroïne dans la perspective de la vendre. L’alchimie des lieux opère et les souvenirs qui y sont attachés font progressivement remonter à la surface des réminiscences. Une transformation s’opère dans l’esprit de Claire, la conduisant à sursoir à sa décision initiale.

L’auteur

Marie Sizun (Photo Arléa)

Née en 1940, Marie Sizun a effectué ses études à Paris. Après se réussite en 1964 au concours de l’agrégation de lettres classiques, elle est devenue professeur de littérature. Elle a exercé en France puis en Allemagne et en Belgique. De retour à Paris en 2001, elle séjourne régulièrement en Bretagne, à l’Ile Tudy, où elle écrit.

Déjà primée

Son premier roman, Le père de la petite, est paru en 2005. Depuis cette date, elle a publié 12 autres ouvrages, tous chez Arléa, son éditeur. Elle a notamment été récompensée par les distinctions suivantes :

  • 2018 : Prix de la nouvelle de l’Académie française pour Vous n’avez pas vu Violette ?
  • 2017 : Prix Bretagne pour La gouvernante suédoise;
  • 2013 : Prix Exbrayat pour Un léger déplacement.
  • 2008 : Prix du Télégramme pour La femme de l’Allemand;
L’Ile Tudy, Source Wikipedia

Prix Yves Cosson de poésie 2021

Le jury du Prix Yves Cosson, présidé par Henri Copin,
a attribué cette distinction à Colette Nys-Mazure
pour l’ensemble de son œuvre.
Le jury a salué « une œuvre poétique confirmée, attentive au vivant,  qui a contribué au rayonnement de la francophonie,
tout en honorant ses liens avec nos régions »

Née le 14 mai 1939 à Wavre en Belgique, Colette Nys-Mazure est une écrivaine belge de langue française. Elle vit à Tournai au bord de l’Escaut. Après un diplôme en philologie romane obtenu à l’Université catholique de Louvain, elle a enseigné à l’Université de Lille.

Colette Nys-Mazure, Photographie de Françoise Lison-Leroy

Si la poésie est son territoire d’élection, elle écrit aussi des pièces de théâtre, des nouvelles, des essais, des livres pour les jeunes et des articles. Elle collabore à différentes revues littéraires. Conférencière, elle fait découvrir la littérature de son pays dans différents pays d’Europe et d’ailleurs.

Poète (Feux dans la nuit), elle a reçu le Prix Max-Pol Fouchet pour Le for intérieur; elle est aussi nouvelliste (Tu n’es pas seul), romancière (Perdre pied) et essayiste (Célébration du quotidien, La chair du poème, Albin Michel, Célébration de la lecture).

Ouvrages récents :

  • Anna, roman, Éditions Weyrich, collection La Traversée, 2013
  • Battements d’elles, nouvelles, Éditions Desclée de Brouwer, collection littérature ouverte, 2014
  • Dieu au vif, récit de vie, Éditions Médiaspaul coll. Grands Témoins, 2014
  • Prières pour tous les enfants, poèmes pour enfants, Éditions Salvator Famille, illustrations Mizuho Fujisawa, 2015
  • La vie poétique, j’y croix, témoignage, Éditions Bayard, 2015
  • En train d’écrire, avec la collaboration de Françoise Lison-Leroy, photographies de Iris Van Dorpe, récits, Éditions Les déjeuners sur l’herbe, 2015
  • Cette obscure clarté, spiritualité, Éditions Salvator, 2015
  • Quand tu aimes il faut partir, Éditions Invenit, 2016
  • Eveil à la poésie, Arbre à paroles, 2017
  • Le jour coude-à-coude, Éditions Esperluète, 2020
  • Lettre d’Atonie, Les petites lettres, 2020
  • Chaque aurore te restera première, avec Anne Le Maistre, Atelier des Noyers, 2020

La vie poétique, j’y crois (Bayard, 2015)
« A chacun son chemin, à chacune sa voie, à tous la quête patiente de sa propre voix poétique. Je ne donne pas de conseils, je tente de partager ce que je vis. Pour moi vivre-lire-écrire ne forment qu’un seul mot. Autrement dit j’écris comme je respire et je ne puis écrire sans lire. Le fait de lire et d’écrire aiguise ma passion de la vie. J’écris mieux parce que je lis beaucoup et parce que je suis poreuse à tous les aspects de l’existence. Je lis mieux parce que je discerne l’élan et le travail de l’écriture chez les autres.
Je vais, tous sens aux aguets. Rien ne me semble insignifiant. Aucun détail d’un paysage ni d’un visage. J’aime les villes et j’aime la mer nue à l’aurore. Je scrute l’herbe et les feuillages. Je tremble aux hurlements des ambulances striant les rues. Je respire jusqu’à l’ivresse le parfum des jacinthes dont je suis l’éclosion. Je mâche longuement le pain cuit par un de mes fils. Je touche la peau du jour neuf avec un étonnement jamais usé. Pêle-mêle. »

Parution des Cahiers 2021 : Les années folles

La parution des Cahiers de l’Académie littéraire de Bretagne et des Pays de la Loire constitue l’un des temps forts de l’activité de notre institution. Elle donne lieu de façon rituelle à une présentation officielle lors de la séance solennelle de décembre, Salle Francine Vasse, rue Colbert. Cette année, cette rencontre ouverte à tous n’a pu se tenir en raison des contraintes sanitaires liées à l’actuelle pandémie.
Contrastant avec la morosité ambiante, c’est le thème des Années folles qui a été retenu, occasion de mettre l’accent sur la période d’intense activité artistique, culturelle et sociale qui fut marquée il y a un siècle, au sortir de la Grande Guerre, par une décennie d’activité vibrionnante et parfois extravagante. L’avènement de la radio et du cinéma, le Surréalisme, le jazz, le tango, la Revue nègre, les Ballets suédois, le Music-hall, l’opérette furent des reflets d’une époque marquée également par un renouveau théâtral et littéraire.
C’est sur ce thème et sa diversité que les académiciens ont choisi cette année de s’exprimer, accordant au passage une pensée particulière à René Guy Cadou, né précisément il y a cent ans !

Couverture des Cahiers

Avant-propos de Noëlle Ménard
Chancelier de l’Académie

Les Années dites folles (à partir de 1919-1920) sont restées dans les mémoires comme des années de libération et de joie de vivre après la boucherie de 1914-1918. Il ne faut pas oublier que la fin de la guerre avait été marquée par une autre tragédie : la grippe espagnole. Cette pandémie planétaire (50 millions de morts) avait laissé exsangue la population. Revivre après cette terrible saignée n’a pas été facile mais la jeunesse a pris le dessus, et on a vu la folie du charleston s’emparer de Nantes, des artistes émerger et un nouvel art de vivre se faire jour.

C’est aussi en 1920 qu’est né au fond de la Brière René Guy Cadou, qui fut dans le paysage littéraire français comme une étoile filante, puisqu’il a quitté ce monde en 1951. On ne peut évoquer Cadou sans parler d’Hélène Cadou, elle-même née en 1922 à Mesquer et qui est aussi un grand poète. Ils sont associés tous les deux dans un dossier spécifique intitulé Moineaux de l’an 1920. Comme écrit Véronique Vella, de la Comédie française :

«Je trouve que, tout comme Sophocle, Racine ou Baudelaire, René Guy Cadou fait partie des très grands poètes sur lesquels il faut revenir tout le temps. Il a chaque fois quelque chose de nouveau à transmettre, à dire, à redire. Il ne faut pas cesser le relire ; tout comme il est très important de revenir à Racine, de le “re-comprendre” autrement, de se le réapproprier. « 

Depuis plusieurs années, l’Académie fait appel à des plumes extérieures comme cette année Joël Barreau et Jean-François Jacques, neveu d’Hélène Cadou. Qu’ils en soient particulièrement remerciés.

Au fil des jours

Les Cahiers de l’Académie sont disponibles
au prix de 20 € dans les librairies /
Coiffard (7-8 rue de la Fosse 44000 – Nantes)
Vent d’Ouest (5 Pl. du Bon Pasteur 44000 – Nantes).
Ils peuvent aussi être obtenus auprès de
Jean-François Caraës (24 rue de la Contrie 44100 Nantes) en prévoyant, outre le prix des Cahiers,
7 € de frais de port.

Les « Années folles » (Sommaire des Cahiers)

Destins des Années folles

  • Vie et mort de Jean Galmot (Jacques Boislève)
  • 1928, Louis XVII à Nantes (Jean-François Caraës)
  • Centenaire de la naissance de Jacques-Yves Le Toumelin (Michel Germain)
  • Quand Nantes fête le retour de Jules Verne en 1928 (Jean-Yves Paumier)

Au fil des jours

  • Menus de fête (Noëlle Ménard)
  • La protection des monuments naturels dans les années 1920 en Pays de la Loire (Claire Giraud-Labalte)
Au fil des pages

Au fil des pages

  • À Pornic : les Années folles de Paul Léautaud ! (Dominique Pierrelée)
  • 1920, naissance de l’Annamite des livres (Henri Copin)

Sous le pinceau

  • Cahun – Moore, deux artistes nantaises dans les années folles (Michel Valmer)
  • Les cadeaux de Claude Monet et de Georges Clemenceau au Musée des Beaux-Arts de Nantes (Vincent Rousseau)
Sous le pinceau

Et en musique

  • Les Années folles au rythme des bals et de l’opéra (Patrick Barbier)
  • Nantes saisie par la folie du charleston (Philippe Hervouët)
  • Jazz-band, et quoi d’autre ? (Malika Pondevie)

Moineaux de l’an 1920

De l’enfance à l’école

  • René Cadou : son enfance nazairienne est tout un monde ! (Jean-Louis Liters)
  • René Guy Cadou et la Brière (Christian Robin)
  • Julien Lanoë et René Guy Cadou : tout commence place Bretagne (Annie Ollivier)
  • Retour à la maison d’école (Dominique Barberis)
  • Un rempart contre la nuit (Pierre Perron)
Des compagnons fidèles

Des compagnons fidèles

  • Hélène Cadou et le Prince des lisières (Noëlle Ménard)
  • Jeanne Laurent et René Guy Cadou : une correspondance (Jean-François Jacques)
  • Sylvain Chiffoleau l’«ami discret» (Joël Barreau)

Souvenirs et témoignages

  • « Quoi ? Tu ne connais pas René Guy Cadou ? » (Jean-Joseph Julaud)
  • René Guy Cadou et le musicien (Roger Tessier)
  • Cadou à bras le cœur (Michel Valmer)
  • Cas doux et cas durs (Gaston Bouatchidzé)

Dans le rétroviseur

Ils nous ont quittés

  • Hommage à Michel Ragon (Vincent Rousseau)
  • Henri de Grandmaison (Jean Amyot)
  • Lumières de Paul Morin (Noëlle Ménard, Jean Amyot d’Inville, Gaston Bouatchidzé, Éric Chartier, Henri Copin)

Réceptions de nouveaux membres

  • Philippe Josserand (Noëlle Ménard)
  • Claire Giraud-Labalte (Patrick Barbier)

Quand on parle de l’Académie

  • Tout commence à San Francisco (Éric Fonteneau)
  • Un monde en ses figures et ses liens (Philippe Josserand)

Nantes en francophonie

  • La route est longue et les mots sont en peine :Salah Stétié, poète et diplomate libanais, 1929-2020
  • Prix littéraires
  • Publications des académiciens
  • Hommages et distinctions reçues par les académiciens
  • Remerciements et liste des membres

Moineaux de l’an 1920

« Moineaux de l’an 1920
La route en hiver était belle !
Et vivre je le désirais
Comme un enfant qui veut danser
Sur l’étang au miroir trop mince
Ô toi qui m’as connu mon père
Tu témoigneras pour moi s’il le faut
Dans le prétoire à peu près vide des années
Je ne suis pas venu sur cette place ensoleillée où c’est la fête
Ave des intentions de sergent de ville ou de marchand de bêtes
Et s’il me plaît à moi de laisser rire
Et de pleurer tout seul dans l’allée
Qu’est ce que ça peut faire aux juges ?
Dites ! Qu’est ce que ça peut faire un enfant sous la roue
Quand il y a de jolies femmes sur les bancs
Et que l’air est particulièrement doux?
Condamnez celui qui veille sur les lys et les absinthes
Les secondes lui battent dans le cœur comme des graines de coloquinte
« 

[…]

René Guy Cadou, L’héritage fabuleux, 1948-1949

Le Point : Les 30 livres de l’année

Le 9 décembre 2020, l’hebdomadaire Le Point a publié dans ses colonnes une intéressante
sélection d’ouvrages, intitulée
« Notre palmarès des 30 livres de l’année ».

Ce travail d’inventaire et de sélection a été réalisé par un comité composé de Claude Arnaud, Jean-Paul Enthoven, Marc Lambron, Marie-Françoise Leclère, Sébastien Le Fol, François-Guillaume Lorrain, Saïd Mahrane, Julie Malaure Valérie Marin La Meslée, Christophe Ono-dit-Biot, Sophie Pujas, Michel Schneider, Laurent Theis, Marine de Tilly.

Nous publions cet important travail qui fournit au lecteur un florilège éclectique représentatif de la moisson littéraire de ces derniers mois.

Soit dit en passant, Woody Allen. 
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Marc Amfreville et Antoine Cazé (Stock, 540 p., 24,50 €).

Underland, Robert Macfarlane
Traduit de l’anglais par Patrick Hersant (Les Arènes, 514 p., 24,90 €).

Yoga, Emmanuel Carrère (POL)

L’Autre Moitié de soi-même, Brit Bennett. 
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Karine Lalechère (Autrement, 477 p., 22,90 €)

Mémoires impubliables, Pierre Péan (Albin Michel)

Apeirogon, Colum McCann 
Traduit de l’anglais (Irlande) par Clément Baude (Belfond, 512 p., 23 €)

Le Musée, une histoire mondiale. Du trésor au musée, Krzysztof Pomian

(Gallimard, 704 p. 35 €)

Nickel Boys, Colson Whitehead. 
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Charles Recoursé (Albin Michel, 272 p., 19,90 €).

La Commode aux tiroirs de couleurs, Olivia Ruiz 
(JC Lattès, 200 p., 19,90 €).

Une Terre promise, Barack Obama. 
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Pierre Demarty, Charles Recoursé et Nicolas Richard (Fayard, 890 p., 32 €).

Les Territoires conquis de l’islamisme, Bernard Rougier 
(PUF, 412 p., 23 €).

La Laveuse de mort, Sara Omar
Traduit du danois par Macha Dathi (Actes Sud, 384 p., 22,80 €).

Un espion parfait, Richard Sorge, Owen Matthews
Traduit de l’anglais par Martine Devillers-Argouarc’h (Perrin, 400 p., 24 €).

Le Consentement, Vanessa Springora
(Grasset, 216 p., 18 €).

Le Pouvoir de la destruction créatrice. Innovation, croissance et avenir du capitalisme, Philippe Aghion
Avec Céline Antonin et Simon Bunel (Odile Jacob, 448 p., 24,90 €).

Love Me Tender, Constance Debré
(Flammarion, 192 p., 18 €)

Une histoire universelle des ruines, Alain Schnapp
(Seuil, 750 p., 49 €)

M, l’enfant du siècle, Antonio Scurati. 

Traduit de l’italien par Nathalie Bauer (Les Arènes, 830 p., 23 €).

L’Homme qui pleure de rire, Frédéric Beigbeder
(Grasset, 320 p., 20,90 €)

Le Bonheur, sa dent douce à la mort. Autobiographie philosophique, Barbara Cassin (Fayard, 252 p., 20 €).

Impossible, Erri De Luca
Traduit de l’italien par Danièle Valin (Gallimard, 176 p., 16,50 €)

Thésée, sa vie nouvelle, Camille de Toledo
(Verdier, 256 p., 18,50 €)

Le Patio bleu, Denis Tillinac
(Les Presses de la Cité, 320 p., 20 €)

Sublime Royaume, Yaa Gyasi
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Anne Damour (Calmann-Lévy, 374 p., 20,90 €)
Le Crépuscule et l’Aube, Ken Follett. 

Traduit de l’anglais par Cécile Arnaud, Jean-Daniel Brèque, Odile Demange, Nathalie Gouyé-Guilbert, Dominique Haas (Robert Laffont, 858 p., 24,50 €).

Paris est une guerre, 1940-1945, Janet Flanner
Traduit de l’anglais par Hélène Cohen (Éditions du sous-sol, 272 p., 20 €).

Le Cheval rouge, Eugenio Corti
Traduit de l’italien par Françoise Lantieri (Éditions Noir sur Blanc, 1 416 p., 32 €).

Âge tendre, Clémentine Beauvais
(Sarbacane, 392 p., 17 €)

Cahier d’un art de vivre, René Depestre
(Actes Sud, 320 p., 27 €)

Le Prix de la vengeance, Don Winslow
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Isabelle Maillet (Harper Collins, 544 p., 22,90 €).