Prix Yves Cosson de poésie

Responsable : Henri COPIN

Membres du Jury :

  •        H. Copin
    • E. Chartier
    • Gh. Lejard
    • N. Ménard
    • A. Prouteau
    • M. Valmer

Prix Yves Cosson de Poésie 2022

James Sacré a écrit ce beau texte en réponse au discours d’accueil de l’Académie lors de la remise du prix Yves Cosson le 17 mai 2022. Il y développe une vision de la poésie fondée sur sa pratique personnelle, creusée au plus intime, et forgée dans le silence d’un mot : poésie

Ce mot silencieux : poésie

Petit laïus pour le prix Yves Cosson (17 mai 2022)

Merci cher Henri Copin de m’accueillir avec ces mots chaleureux, de me rappeler les liens, quelque peu distendus par la vie ailleurs, mais restés bien vivants, qui me rattachent aux paysages, aux gens, à la parole de ma Vendée natale et des pays de la Loire. Oui, Cougou comme le cœur silencieux du monde.

Et merci à l’Académie de Bretagne et des Pays de la Loire, et au Conseil Départemental de Loire-Atlantique de me recevoir ici pour me remettre ce prix Yves Cosson et de rejoindre ainsi la compagnie de toutes les voix qui sont venues vous entretenir de poésie. Je regrette d’être avec vous chers amis, à la fois présent et absent sous la forme d’une image qu’un clic sur l’ordinateur va tout à l’heure faire disparaître.

J’ai trouvé ce titre pour tenter à mon tour de vous parler de poésie :

Ce mot silencieux : poésie

D’abord un poème.

Je le redirai sans doute encore (comment faire autrement ?)

Que j’en sais rien de la poésie. Et aussi ce fait :

Est-ce que vraiment je fais l’effort

D’y penser un peu avec méthode, comme tant d’autres ?

Est-ce que je voudrais pas

Savoir dire où je veux aller, ce que je refuse, et porter bien en vue de grands problèmes d’existence et d’écriture ?

Peut-on croire (et vrai que j’y crois)

À la possible venue d’un poème

À cause que justement

Je suis pas capable

D’en dire un peu le comment ni le pourquoi ?

Chers amis,

J’aimerais bien pouvoir vous remercier en disant ce qu’est la poésie qui nous réunit ici aujourd’hui, et ce qu’est pour moi l’écriture d’un livre de poèmes, mais malheureusement je ne le sais pas. Malheureusement et heureusement peut-être car si je le savais peut-être bien que je n’écrirais plus de poèmes. À vrai dire je n’en sais rien non plus, mais l’idée d’écrire en sachant ce que devrait être un poème ne me chante guère. Certes ce pourrait être une belle activité artisanale, et le plaisir pourrait être grand de fabriquer un parfait objet de mots qui répondrait à ce que je saurais de la poésie, et d’en partager la perfection avec d’éventuels lecteurs.

Comme nous avons toujours une vague idée de ce qu’elle est cette poésie (à cause de l’école, des lectures qu’on a faites, poèmes ou textes théoriques, etc),  il y a sans doute un peu de cet artisanat dans notre pratique (écriture ou lecture) de ce que nous croyons être un poème.

Mais l’expérience d’écrire (et celle de lire aussi sans doute) vient perturber le confort esthético-artisanal dans lequel on pourrait se reposer. Soudain on se demande si les mots nous parlent du monde ou d’eux-mêmes, ou de nous qui écrivons. Et si nous maîtrisons ces mots, quand les voilà qui nous emmènent où nous n’avions pas prévu d’aller ? Bataille et plaisir avec eux… on ressent que le savoir-faire et la maîtrise ne sont pas forcément ce qui compte le plus. On finit par dire que voilà un poème mais on ne sait pas pourquoi et ce poème ne nous explique pas ce qu’est la poésie. Est-on sûr d’ailleurs qu’on vient d’écrire un poème ? C’est probablement pour cela qu’on recommence l’expérience.

Mais dès que le doute s’est installé après, souvent, de premiers élans d’écriture qui faisaient confiance à des modèles existants ou au contraire qui décidaient d’en prendre le contrepied, mais restant solidement tenus, vivifiés, tendus vers un but, par la matérialité de ces poèmes reconnus comme tels (par nombre d’anthologies par exemple, par des programmes d’enseignement) dès que ce doute né de notre pratique d’écriture apparaît, alors toute recette pour écrire un poème, tout but possible qu’on pourrait se donner pour en écrire un, tout cela finit par encombrer car il y a ce quelque chose d’autre qui surgit soudain, qu’on n’attendait pas, qu’on ne comprend pas bien, qui nous entraîne ailleurs, et c’est plaisir ou malaise : on ne sait plus s’il faut suivre les mots, les sentiments qui accompagnent, ou s’il faut résister, tenter de retrouver une maîtrise… On apprend qu’écrire un poème échappe en fait à toute maîtrise et vient butter contre des obscurités de langage, contre une énigme qu’on ne sait pas qualifier : on devine qu’on la valorise en vain en parlant de l’ineffable, de l’indicible, en la nommant de tout autre grand mot qui voudrait effacer celui d’énigme.…

Est-ce donc à la recherche de cette énigme qui n’est peut-être rien, qui n’existe peut-être pas, que s’aventure, à chaque fois que je me saisis d’un crayon et d’un peu de papier, mon poème ? Autant de chances que cela se fasse dans l’espérance d’éclaircir un vrai mystère que dans la vaine activité de courir après un mirage que j’imagine au-delà de ce que je ne sais pas dire.

Dans ce lacis d’ignorances et de désirs qui ne savent pas vraiment ce qu’ils sont, on ne peut que se demander pourquoi et comment on écrit et s’effrayer quelque peu (plutôt que s’en réjouir) des affirmations qui nous viennent.

Deux autres poèmes :

S’agit-il vraiment de rassembler quelque chose

Alors que tout s’en va, que tout brille

En fugitive poussière, puis la nuit ?

De rassembler des mots

À la place d’on sait pas quoi

Qu’on a vécu, qui vient:

De la poussière de mots, un poème.

**

On est content à cause qu’on est arrivé

À un premier état, comme on dit, du poème : un brouillon nettoyé.

On avance mal dans un brouillon

Parmi ses ratures, les bouts de pistes abandonnés, renvois et gribouillis    dans ses marges. Un peu

Comme perdu dans une campagne pas cultivée.

La grande herbe cassée, les épines,

Faut te faire un chemin dans ce qui n’a pas de forme. À la fin

Voilà ce chemin.

On y revient. On l’entretient.

Le problème c’est que bientôt

On n’y reconnaît plus rien : on l’a trop nettoyé.

Quand le poème est terminé

Se retrouve-t-on pas

Là où tout a commencé ?

L’histoire de la poésie, dans le monde entier,

Comme un brouillon continué

(Un paradis de poussières, André Dimanche éditeur, 2007.)

Avec ce brouillon toujours repris quel est pourtant ce plaisir, mêlé d’inquiétude et d’interrogation qui nous prend, nous emporte on ne sait pas où durant l’écriture d’un poème ?

Quelle est cette confiance qui nous fait croire qu’avec des mots quelque chose du monde qu’on a vécu, ou qu’on espère vivre, ou qui nous tient dans son présent, quelque chose aussi de la parole ou de la présence des autres, va se mêler à notre pensée, à nos sentiments, pour qu’un poème devienne un objet de langage partageable autant dans l’entente et l’amitié que dans le malentendu et des solitudes silencieusement criées ?

Un dernier poème :

Poème te voilà, si peu de mots, des phrases comme

Une musique plutôt que du sens, une musique

Mais pas vraiment, que des mots :

On saurait mal en mesurer les rythmes.

Et soudain des façons poème que tu as

De les précipiter (distrait, ou qui pense à sait-on quoi ?)

Peu de bruit nous reste dans l’oreille et tu ne proposes

Aucune mélodie qu’on pourrait connaître par cœur.

(Une petite fille silencieuse, André Dimanche éditeur, 2001.)

Oui, le poème est à la fois une musicalité comme on peut l’entendre quand il est lu à haute voix, en même temps qu’il est aussi du silence ou ce peu de bruit qui va disparaître dans le souvenir qui nous en reste. Le poème aussi croit s’émerveiller devant le monde et dans le langage mais se demande aussitôt si ce monde qu’il s’imagine découvrir n’est pas un mirage et si vraiment les mots disent. La poésie n’est peut-être que cet ondoiement de sens, de matières (graphique et sonore par exemple) entre apparition et de l’effacement, n’est peut-être qu’un insaisissable chat de Schrödinger évoqué tout à l’heure par Henri Copin, elle est peut-être cette énigme dont je parlais plus haut : on ne peut que la poursuivre sans savoir si même on poursuit quelque chose. Etrangement l’interrogation reste mêlée d’inquiétude et d’une insensée confiance : on continue d’écrire ce qu’on appelle des poèmes. Je ne sais pas pourquoi. On continue de vivre aussi malgré la mort qui accompagne.

James Sacré

Le Prix Yves Cosson de Poésie 2022 de
l’Académie littéraire de Bretagne et des Pays de la Loire
est décerné à
James SACRÉ

Né en Vendée en 1939, James Sacré vécut enfant et adolescent dans la ferme familiale. D’abord instituteur, il a ensuite quitté la France pour une carrière universitaire aux Etats-Unis, au Smith College (Massachusets), et une vie de voyages et de découvertes, dont celle de la poésie américaine. De retour en France il y a près de 20 ans, il vit à Montpellier.

James Sacré, Photo. M. Durigneux

Son œuvre poétique, près de 60 publications depuis les années 70, est profondément marquée par une double postulation : celle du terroir et de la langue de l’enfance, celle de l’ailleurs et de l’autre perçus au long des voyages. La langue prend ainsi en compte l’oralité et l’écrit, la prose et la forme poétique. De nombreuses distinctions, études et colloques  reconnaissent en lui l’un des premiers poètes de son temps.

Il est édité (entre autres) chez Tarabuste, Obsidiane, André Dimanche, Al Manar, et Gallimard collection Poésie.

J’ai pratiqué, déclare-t-il, « la boulange de mon langage en mêlant, sans même trop y penser, et surtout sans souci de hiérarchie, le familier et le précieux, le parler réinventé en écrit et le patois avec ses tournures et souvent des mots qui n’ont pas vraiment d’équivalent en français »

Quelques titres, parmi tant :

  • Quel tissu se déchire ?, éd. Tarabuste, coll. Reprises, 240 p.
  • Les arbres sont aussi du silence,  encres de Chine de Raphaël Segura, éd. Voix d’encre, 84 p.
  • Figures qui bougent un peu et autres poèmes, préface d’Antoine Emaz, éd. Gallimard, coll. Poésie/Gallimard, 280 p.

Le prix Yves Cosson sera remis à James Sacré
mardi 17 mai 2022
au Conseil Départemental de Loire-Atlantique.


Prix Yves Cosson de poésie 2021

Le prix de Poésie Yves Cosson 2021 de l’Académie littéraire de Bretagne et des Pays de la Loire est attribué à Colette Nys-Mazure, pour l’ensemble de son œuvre.

Le jury a salué « une œuvre poétique confirmée, attentive au vivant, qui a contribué
au rayonnement de la francophonie, tout en honorant ses liens avec nos régions »

Il lui sera remis le 20 mai 2021 à 18 h au Conseil Départemental de Loire-Atlantique.


Prix Yves Cosson de poésie 2020

Le prix de Poésie Yves Cosson 2020 de l’Académie littéraire de Bretagne et des Pays de la Loire est attribué à Paol Keineg, pour l’ensemble de son œuvre.

Il lui sera remis le 12 mai 2020 à 18 h au Conseil Départemental de Loire-Atlantique.

« Répondre à l’espoir que font naître les choses sans importance »

Né en 1944 à Quimerc’h (Finistère), Paol Keineg est un poète et dramaturge breton écrivant principalement en français. Il écrit aussi en breton et en anglais, et il traduit de ces deux langues. Son engagement politique dans la cause de l’émancipation bretonne a précédé son engagement poétique. En 1964, il figure parmi les fondateurs de l’Union Démocratique Bretonne ; à la fin de 1965, il écrit Le Poème du pays qui a faim, qui sera publié en 1967 au Pallet. Sa pièce Le printemps des Bonnets Rouges a été mise en scène par Jean-Marie Serreau, en 1972 et reprise en 1975. De 1975 à 1978, il a été directeur de la revue Bretagnes.

En 1974, il quitte la Bretagne pour les États-Unis, où il vit trente-cinq ans. En 1981, il obtient un Ph.D à Brown University, et enseigne dans plusieurs universités, dont Dartmouth, Brown, Duke. Il est professeur invité à Berkeley et Harvard. Depuis 2009, il vit de nouveau en Bretagne.

Dernières publications :

Terre lointaine (Apogée, 2004), Là et pas là (Lettres sur cour et le Temps qu’il fait, 2005), Les trucs sont démolis, une anthologie, 1967-2005 (Obsidiane et le Temps qu’il fait, 2008), Abalamour (Les Hauts-Fonds, 2012), Mauvaises langues, (Obsidiane, 2014), Johnny Onion descend de son vélo (Les Hauts-Fonds, 2019), Korriganiques, avec des gravures de Nicolas Fedorenko, (Folle avoine, 2019).


Prix Yves Cosson de poésie 2019

Le 14 mai 2019, l’Académie décernait à Jean Lavoué son prix de poésie Yves Cosson au Conseil Départemental de Loire Atlantique.

En préambule, et à la demande des membres du Groupe Poésie, Henri Copin a rappelé la nature et le sens de ce prix. « En venant je pensais au proverbe (possiblement) khmer qui dit : « si tu vois tout gris, déplace l’éléphant » et je me disais qu’en Loire-Atlantique, même si l’éléphant a des roulettes, mieux valait dire : « si tu vois tout gris, lis la poésie… »

Chers Amis, entendons d’abord quelques mots d’Yves Cosson lui-même :

« Passant pressé /ne hâte pas le pas / à tes côtés chemine le poète / c’est ton double badaud ».

Merci à vous d’être ici, passants patients, assis sous ce dôme du Conseil Départemental de Loire-Atlantique qui nous fait l’honneur de confier à notre Académie le soin de décerner chaque année un prix de Poésie, le Prix Yves Cosson, qu’il finance.

Qu’il en soit sincèrement remercié. Elles ne sont pas légion les institutions qui témoignent ainsi leur intérêt pour la poésie, et soutiennent cette forme de langage à la fois rare et familière, digne d’accompagner et d’éclairer chaque instant de nos vies et de nos destins.

Depuis 2003, date de création du Prix de Poésie, je voudrais rappeler le nom des lauréats. Ils se nomment Roland Halbert, Norbert Lelubre, Gilles Baudry, Serge Wellens, Jean-François Dubois, Gérard Legouic, Yves Leclair, Yvon Le Men (dernier lauréat du prix Goncourt de Poésie), Christian Bulting, Pierre Tanguy, Georges Drano, Jean-Pierre Boulic, Jean-Claude-Albert Coiffard et Arlette Chaumorcel, Bruno Doucey, Cécile Guivarch, Luce Guilbaud.

Et voici que Jean Lavoué rejoint aujourd’hui cette noble cohorte de poètes, couronnés pour l’ensemble de leur œuvre.

Au sein de l’Académie un petit groupe de passionnés se charge de lire, débattre, échanger, et choisir le ou la poète qui sera couronné par le prix. Nous l’avons nommé Yves Cosson, en hommage au poète nantais qui aurait cent ans aujourd’hui. Poète baignant dans la vie la plus ordinaire, qu’il éclaire de son lumineux rapport à l’autre, professeur immergé en poésie, passeur inlassable avec son scintillant sillage d’amis et de disciples, Yves Cosson inspire l’esprit de ce prix.

« Ce ne sont pas des paroles en l’air, tours de passe – passe, escamotages, élucubrations. J’ai pris le temps et il m’a pris, [il m’a appris à regarder et écouter]. Oui, j’ai usé mes yeux à syllaber les cieux. Je suis allé à la rencontre de l’invisible. J’ai fait reculer les frontières du réel. J’ai emprunté les passages secrets de l’imaginaire. Je ne délire pas. J’explore scrupuleusement les contrées situées au-delà du miroir. Et les images de ce monde qui passe se fondent dans le kaléidoscope de la mémoire. »

Est-ce à dire que notre petit groupe, que j’ai mission de coordonner, possède la clairvoyance surhumaine qui permet de proclamer : voici LA poésie bonne, la vraie, l’unique, la seule digne de la couronne ? La réponse est non, bien sûr.

Attentifs à toute forme de poésie, nous aimons lire et entendre tous les poètes. Nos bibliothèques sont ouvertes. Mais pour le prix il faut choisir, c’est à dire élire, et donc mettre de côté. Alors comment faire ?

Au moment de choisir, nous cherchons, entre nous, quel sens donner à notre choix. Une année, ce fut : distinguer une œuvre écrite à deux voix ; une autre : signaler un éditeur et poète, infatigable animateur des rencontres : plus tard, le prix accompagna, pour la soutenir, une jeune œuvre déjà affirmée ; et puis ensuite, ce fut la reconnaissance d’une œuvre accomplie.

Tel est, modestement, le sens que nous voulons donner au prix Yves Cosson.

Cette année, il revient à l’œuvre de Jean Lavoué, pour une œuvre empreinte d’humanisme concret, enraciné dans la nature que le poète arpente pour y nourrir son inspiration.

Henri Copin


Prix Yves Cosson de poésie 2018

Jeudi 17 mai 2018 à 18h00

Hôtel du Département – Quai Ceineray – 44000 Nantes

A l’invitation de Philippe Grosvalet, Président du conseil départemental de Loire-Atlantique, Noëlle Ménard, Chancelier, et les membres de l’Académie littéraire de Bretagne et des Pays de la Loire ont procédé à la remise des Prix littéraires 2018.

Le Prix Yves Cosson de poésie a été décerné à Luce Guilbaud pour l’ensemble de son œuvre.

Née à Jard-sur-Mer en Vendée en 1941, Luce Guilbaud a vécu en Guyane avant d’exercer son activité d’enseignante (CAPES d’arts plastiques et agrégation) dans le Loiret, près de Montargis. Revenue en 2002 dans le sud de la Vendée, elle se consacre à l’écriture, à la peinture et à la gravure. Elle a publié son premier recueil de poèmes La mutation des racines en 1975. En 2016, une exposition de ses œuvres plastiques et de ses livres d’artiste, intitulée Le Sillage éveillé, a eu lieu à la maison Julien Gracq de Saint-Florent le Vieil.

  • Publications récentes :
    • Livres
      • Mère ou l’autre, Tarabuste, 2014.
      • Vent de leur nom, Henry, 2015.
      • Dans mes filets, Ficelle, Rougier, février 2016.
    • Ouvrages écrits et illustrés
      • Renouées (Amandine Marembert et Luce Guilbaud), Les éditions du petit pois, 2014.
      • Le Sourire du scarabée, La renarde rouge, 2014.
      • Aux quatre orients le fleuve, Vagamundo, 2015.
    • Ouvrages illustrés
      • Yves-Jacques Bouin,Elle ne passe jamais bien loin, Mazette, 2010.
      • Danielle Terrien,Traces vertes, Rougier, Ficelle, 2010.
      • Cécile Oumhani,Cités d’oiseaux, La lune bleue, 2011.
  • Laisse de mer

 » La mer lève un peu ses secrets
met à nu ses dentelles effrangées
dévoile ses débâcles à cru
os de petite sirène nacrés de perles
et
les jupes de ma grand-mère
en lambeaux de sel
et
cris cohortes carapaces creuses
âmes vidées aux corps morts enchaînées
sur le rivage dévêtu/ la laisse de soif
promesses abandonnées
pauvres trésors des trépasséset toi allant par bris de coquillages
vers d’autres marées. »


  • Prix 2017 attribué à :
    • Cécile GUIVAR’CH
  • Poètes en pré-sélection :

    • Nicole LAURENT-CATRICE
    • Luce GUILBAUD
    • Cécile GUIVAR’CH