2 au 28/02/2017 : Expositions de Xavier Ménard

Aux Ateliers et Chantiers de Nantes

Université Permanente.

MICHEL CHAILLOU ET LA PRESQU’ÎLE DE QUIBERON

  • PHOTOGRAPHIES (2011-2015)

« Les villages, hameaux qui personnifiaient la presqu’île, donnant une couleur humaine à son herbe sauvage, n’avaient pas bougé d’un pouce depuis ses dix douze ans, toujours le même granit, fortifié par le même silence avec parfois une ombre qui s’escamote à une porte basse et le vent, l’éternel messager qui rend fous les jardinets, les maigres arbustes qu’il ne cesse de tourmenter, de plaquer contre la pierraille des murs « 

Michel CHAILLOU – L’Hypothèse de l’ombre (2013)

Michel Chaillou à Quiberon (Photo Xavier Ménard)

La presqu’île de Quiberon apparaît très tard dans l’œuvre de Michel Chaillou. Il faut attendre 1945 (Seuil 2004) pour mesurer combien cet espace clos est au centre d’une géographie intérieure qui n’a jamais cessé de le hanter. Dans L’hypothèse de l’ombre, paru quelques semaines avant sa mort, Michel Chaillou à Saint-Pierre Quiberon, comme si inconsciemment il voulait une dernière fois apprivoiser l’ombre de son adolescence.

CYCLES DE VIE : YVES COSSON

  • PHOTOGRAPHIES (2016)

« Ce ne sont pas des paroles en l’air, tours de passe –passe, escamotages, élucubrations. J’ai pris le temps et il m’a pris, il m’a appris à regarder et écouter.

Oui, j’ai usé mes yeux à syllaber les cieux. Je suis allé à la rencontre de l’invisible. J’ai fit reculer les frontières du réel. J’ai emprunté les passages secrets de l’imaginaire.

Je ne délire pas. J’explore scrupuleusement les contrées situées au-delà du miroir. Et les images de ce monde qui passe se fondent dans le kaléidoscope de la mémoire »

Yves COSSON – Cycles de vie (1995)

Yves Cosson (Photo Xavier Ménard)

Yves Cosson évoquait souvent son « triangle des Bermudes » (Châteaubriant, Nantes, Piriac-sur-Mer puis Penthièvre en Saint-Pierre Quiberon) quatre lieux qui ont été pour lui une grande source d’inspiration. Devenu par les hasards de la vie un neveu par alliance d’Yves Cosson, le photographe a essayé à partir de la banalité des lieux qu’affectionnaient le poète, de les relire avec les yeux du rêve et de la poésie.