Les Prix de l’Académie 2024

Fleur HOPKINS-LOFERON, Voir l’invisible, Histoire visuelle du mouvement merveilleux-scientifique (1909-1930), Champvallon Lien vers le Grand prix Jules Verne. Le prix sera remis à la lauréate le jeudi 13 juin 2024 à 18 h à l’hôtel de Ville de Nantes.

Etaient également en lice dans le trio de tête : Hélène ARTAUD, Immersion, Rencontre des mondes atlantique et pacifique, Les Empêcheurs de tourner en rond, La Découverte, et Stéphane PRZYBYLSKI, Burning Sky, Denoël.

Dimitri Rouchon-Borie, le Chien des étoiles, Le Tripode. Lien vers le prix de l’Académie. Le prix sera remis au lauréat le jeudi 13 juin 2024 à 18 h à l’hôtel de Ville de Nantes.

Etaient également en lice dans le trio de tête: Sophie Berger, Banc de brume, Gallimard, et Sorj Chalandon, L‘Enragé, Grasset

Hervé Carn pour l’ensemble de son oeuvre Lien vers le prix Yves Cosson de poésie. Le prix sera remis au lauréat le mardi 14 mai 2024 à 18 h à l’hôtel du département de Loire-Atlantique.

Maria del Carmen Márquez Gómez et Hélène Rousteau-Chambon, L’architecture privée à Nantes au XVIIIe siècle, Presses universitaires de Rennes. Lien vers le prix de Loire-Atlantique. Le prix sera remis aux lauréates le mardi 14 mai 2024 à 18 h à l’hôtel du département de Loire-Atlantique.

25/04/2024 : En visite à l’Académie française

Dans la continuité de ses différentes sorties de printemps à Paris (elles lui ont notamment permis de visiter ces dernières années l’hôtel Matignon, la Sorbonne, la BnF et l’Opéra Garnier) l’Académie littéraire de Bretagne et des Pays de la Loire était reçue le jeudi 25 avril à l’Académie française et à l’Institut de France.

A 10h00, le groupe mené par le chancelier Dominique Pierrelée était reçu 23 quai de Conti par Catherine Dalarun, conférencière, en charge des actions pédagogiques et culturelles de l’Institut de France, et par Patrick Latour, adjoint au directeur des bibliothèques de l’Institut, chargé de la Bibliothèque Mazarine – Chef du service Archives, manuscrits et objets.

Dominique Pierrelée avec Amin Maalouf, secrétaire perpétuel de l’Académie française.

Patrick Latour rappela dans son propos introductif que cet établissement est la plus ancienne bibliothèque publique de France. Issue des collections privées du cardinal Mazarin, ministre de 1643 à 1661, elle ouvrit dès 1643 d’abord dans l’hôtel particulier de ce dernier (futur site historique de la Bibliothèque nationale de France).

Vue en perspective de la salle de lecture (Bibliothèque Mazarine)

L’organisation initiale du fonds est redevable à Gabriel Naudé, auteur en 1627 de l’ouvrage de référence intitulé Advis pour dresser une bibliothèque. Bénéficiant des larges subsides du cardinal, ce dernier en fera en quelques années la plus riche bibliothèque privée d’Europe avec 40 000 volumes, par l’acquisition de différents fonds. Pendant la Fronde, la bibliothèque fut saisie et dispersée lors d’une vente publique en 1652. Dès son retour au pouvoir, Mazarin n’eut de cesse que de la reconstituer, en s’adjoignant les services de François de La Poterie, avant de la confier au Collège des Quatre-Nations, établissement d’enseignement dont il fut l’instigateur, pour procéder à l’éducation de soixante jeunes gens issus des différentes provinces réunies au royaume sous son gouvernement (Alsace, Flandres, Roussillon et Pignerol).

Transporté plus tard dans le palais imaginé pour Mazarin par Louis Le Vau pour le collège, le fonds fut rouvert en 1689. Son activité ne fut pas interrompue sous la Révolution, en raison de son caractère public, alors que le collège était supprimé. Pendant cette époque, son bibliothécaire, l’abbé Gaspard Michel (dit Leblond) élargit les collections grâce aux confiscations révolutionnaires. Par la suite, l’Institut de France occupera en 1805 les bâtiments de l’ancien Collège des Quatre-Nations et la bibliothèque Mazarine lui sera rattachée en 1945.

L’Institut de France

La bibliothèque Mazarine détient aujourd’hui 600 000 documents, soit 180 000 livres imprimés antérieurs à 1800, 2 300 incunables, 5 000 manuscrits. Elle cumule les fonctions diversifiées de centre de documentation pour l’histoire médiévale et moderne, de musée du livre et de centre de recherche sur le patrimoine écrit. Ses collections du IXe siècle à nos jours accueillent notamment le bréviaire de l’abbaye du Mont-Cassin (XIe-XIIe siècle), le traité de fauconnerie de l’empereur Frédéric II, enluminé en Lombardie au XVe siècle, ainsi que le plus ancien exemplaire identifié de la Bible de Gutenberg.

Au terme de sa présentation des lieux, Patrick Latour fut relayé par …. pour la visite de l’Institut de France.

Comme l’expliqua notre conférencière, cette institution, personne morale de droit public à statut particulier, est placée sous la protection du président de la République et soumise au contrôle de la Cour des comptes. Elle est administrée par une commission centrale rassemblant notamment les secrétaires perpétuels des cinq Académies ainsi que son chancelier. Quant à la présidence de l’Institut, il est exercé par chaque académie à tour de rôle. En cette année 2024, c’est à l’Académie des sciences qu’échoit cette prérogative.

  • Institut de France : Xavier Darcos (Chancelier)
  • L’Académie française : Amin Maalouf (Secrétaire perpétuel)
  • L’Académie des inscriptions et belles-lettres : Nicolas Grimal (Secrétaire perpétuel)
  • L’Académie des sciences : Antoine Triller / Etienne Ghys (Secrétaire perpétuel)
  • L’Académie des beaux-arts : Laurent Petit-Girard (Secrétaire perpétuel)
  • L’Académie des sciences morales et politiques : Bernard Stirn (Secrétaire perpétuel)

Chacune des académies est placée sous l’autorité d’un secrétaire perpétuel.

Amin Maalouf, secrétaire perpétuel de l’Académie Française nous fit l’honneur de nous accompagner pour nous accueillir sous la coupole. Il rappela les liens d’estime et d’amitié qui le lient à certains des membres de notre institution comme Michel Ragon et d’autres encore avant de dresser à grands traits les principales missions de l’académie qu’il préside. Créée en 1635 par Richelieu, l’Académie française compte statutairement 40 membres. Sa mission essentielle consiste à « donner des règles certaines à notre langue et à la rendre pure, éloquente et capable de traiter les arts et les sciences ». Dans ce cadre, elle mène notamment les travaux de son Dictionnaire et participe activement à la défense de la francophonie. Avec une grande simplicité, le secrétaire perpétuel engagea ensuite un échange avec les membres de notre académie.

Sous la coupole …

Situé au 23 quai de Conti, il abrite depuis 1805 les cinq académies. Son édification résulte du testament du cardinal Mazarin, signé trois jours avant sa mort le 9 mars 1661, stipulant la construction du Collège des Quatre-Nations (référence aux quatre provinces rattachées à la France par les traités de Westphalie en 1648 et la Paix des Pyrénées en 1659 : l’Alsace, Pignerol, l’Artois et le Roussillon). Il entendait y transférer sa bibliothèque et y être inhumé.

Il avait lui-même déterminé l’emplacement de l’édifice, en front de Seine, en symétrie des bâtiments de la cour carrée du Louvre sur l’autre rive. Il en dessina les plans, supervisant lui-même le début des travaux qui se poursuivirent pendant vingt-six ans, de 1662 à 1688. Le collège ouvrit ses portes en 1689. Le cénotaphe du cardinal, sculpté par Coysevox de 1689 à 1693, se trouve dans son enceinte.

L’Institut de France depuis la passerelle des Arts


En 1816, le palais du quai de Conti devint le lieu de travail des académies et de l’Institut. Il l’est aujourd’hui encore. Sous la coupole se tiennent les événements importants de la vie des académies et de l’Institut : réceptions de nouveaux membres, rentrée solennelle des cinq académies, rentrée de chaque académie, cérémonie de remise des Grands Prix.

L’après-midi, la visite des lieux se poursuivit, en compagnie à nouveau de Patrick Latour, par une visite de la bibliothèque de l’Institut de France. Ce dernier rappela que, dès sa fondation en 1795, cette institution s’était constitué une bibliothèque de travail qui bénéficia notamment des confiscations révolutionnaires.

Au fil des années, ses collections s’enrichirent d’acquisitions multiples comme de différents legs dont celui de Charles de Spoelberch de Lovenjoul en 1905. C’est ainsi que la bibliothèque possède douze carnets de notes et dessins de Léonard de Vinci, six papyri provenant d’Herculanum, des partitions autographes de Mozart. Au total, 1 500 000 documents sont conservés : 600 000 volumes imprimés, 8 600 manuscrits, des milliers de gravures, dessins, photographies, cartes et plans, médailles et objets divers.

Dans la bibliothèque de l’Institut de France

L’un des temps forts de cette journée mémorable fut assurément constitué par la présentation par Patrick Latour de quelques documents rares issus des collections, notamment :

  • Un Livre d’heures à usage liturgique de Rennes (Horae ad usam Redonensem) portant les armoiries de Richard d’Espinay, vers 1450. Ce dernier, chambellan du duc François II, époux de Marie de Goyon Matignon en 1432, puis de Béatrice de Montauban en 1435, fut le père d’un cardinal et de quatre évêques. Il était le frère de Jacques d’Espinay, évêque de Saint-Malo en 1450 puis de Rennes en 1450
Livre d’heures à l’usage de Rennes
  • Un Dictionnaire et colloques François-Breton, par Maître Guillaume Quiquier de Roscoff, destiné aux François et Bretons « qui n’ont l’intelligence des deux langues ». Ouvrage publié en 1633, ce dictionnaire usuel en petit format, destiné à l’apprentissage du breton et du français, mettait à portée de main des voyageurs les éléments de communication essentiels pour s’exprimer dans une autre langue. Il combine exemples de conversation (expressions utiles), vocabulaire et quelques notions de grammaire.
Dictionnaire « François-Breton »
  • Un exemplaire de Lancelot du Lac, incunable sur vélin enluminé à la main (lettrines, vignettes en tête des chapitres, illustrations pleines pages) publié en 1494 par Antoine Vérard, fournisseur attitré de la Cour. En ouverture de l’ouvrage, une illustration représente un combat de lance. Dans les tribunes, le roi est représenté ainsi que l’éditeur lui remettant un exemplaire de son ouvrage. Pour mémoire, ce récit jouissait d’une grande popularité au Moyen-Age. L’ensemble romanesque Lancelot en prose fut imprimé pour la première fois en 1488.
  • Un exemplaire de l’Encyclopédie ou dictionnaire raisonné des Sciences, des Arts et des Métiers (Tome 1er) de Diderot et d’Alembert, publié en 1751. Cet ouvrage comprend notamment le système figuratif des connaissances humaines (dit « arbre de Diderot et d’Alembert »), représentant la structure des connaissances consignées dans l’ouvrage. Les trois branches principales en sont : « Mémoire » / Histoire, « Raison » / Philosophie et « Imagination » / Poésie. Cette taxonomie des connaissances humaines fut inspirée aux auteurs par le Of the Proficience and Advancement of Learning Divine and Human (Du progrès et de la promotion des savoirs) de Francis Bacon, paru en 1605.
  • Une lettre adressée le 2 décembre 1839 par Honoré de Balzac au Secrétaire perpétuel de l’Institut pour l’informer du désistement de sa candidature à l’Académie française, pour avoir appris celle de Victor Hugo à laquelle il ne voulait s’opposer.
Photo de groupe avec Amin Maalouf

Sortie des Amis de l’Académie

Par un beau soleil de printemps, vendredi 19 avril, l’Académie organisait une sortie dans le pays d’Ancenis, en écho à la publication de son Cahier 2023 consacré en partie à ce territoire ligérien. Animation destinée aux « Amis » qui portait sur le patrimoine du château d’Ancenis et du couvent des Ursuline, puis sur celui de Saint-Florent-le-Vieil et sur la Maison Gracq.

Sous la conduite de Bertrand Boquien (ARRA), la visite du château et de ses abords a été très instructive. Le rendez-vous suivant dans la chapelle du couvent des Ursulines a permis d’accéder à la belle exposition (Au bord de l’Onde) présentée par le centre d’art contemporain du pays d’Ancenis. Après le déjeuner au restaurant de « La Gabelle », nous avons suivi les traces de Julien Gracq grâce à Jacques Boislève et au personnel de la Maison Gracq. Une belle journée littéraire et historique !

                     Visite du logis dans la cour du château d’Ancenis

                     Gravure de Rodolphe Bredin (1822-1885) « Les baigneuses » –

Expo « Au bord de l’Onde »

Expo « Au bord de l’onde »

                                                       Jacques Boislève à la Maison Gracq

Quelques informations

Vendredi 19 avril  2024: Sortie à Ancenis : Le matin, visite du château sous la conduite de Bertrand Boquien suivie de la découverte de la chapelle des Ursulines (visite de l’exposition Au fil des ondes ). L’après-midi, promenade littéraire sur les pas de Julien Gracq conduite par Jacques Boislève et visite de la Maison Gracq .     

Le Château d’Ancenis

Vendredi 25 avril 2024 : Visite de l’Académie française : accueil par Amin Maalouf, secrétaire perpétuel et membre d’honneur de l’Académie littéraire de Bretagne et des Pays de la Loire. L’après-midi, découverte des trésors des bibliothèques Mazarine et de l’Institut.

Mardi 14 mai à 18H : Au Conseil départemental, cérémonie de remise des Prix Yves Cosson de poésie à Hervé Carn et du Prix de Loire-Atlantique à Maria del Carmen Márquez Gómez et à Hélène Rousseau-Chambon, pour L’architecture privée à Nantes au XVIIIe siècle, Presse universitaires de Rennes (Voir ci-dessous).

Le Prix de Loire-Atlantique 2024

Le jury a attribué le prix de Loire-Atlantique 2024 décerné par l’Académie littéraire de Bretagne et des Pays de la Loire à l’ouvrage de Carmen Marquez et Hélène Rousteau-Chambon : L’architecture civile à Nantes au XVIIIe siècle – demeures de prestige, publié aux Presses universitaires de Rennes.

Dans un volume in 4° de 380 pages, largement et fort bien illustré, est présenté le patrimoine architectural de Nantes à l’époque de sa plus grande prospérité sous l’Ancien Régime, complétant ainsi ce que Pierre Lelièvre avait produit il y a plusieurs décennies sur l’architecture publique et l’urbanisme nantais à la même époque.

À la suite de recherches approfondies et d’analyse pertinente, les autrices – universitaires nantaises réputées – nous font découvrir ou redécouvrir le riche passé nantais, souvent oublié ou méconnu. Après une présentation synthétique du sujet, au gré de fiches de maisons, d’hôtels ou de programmes architecturaux, le lecteur peut programmer sa visite de la ville avec toutes les clés de compréhension des façades qu’il a le loisir d’apprécier, en sachant aussi ce qui se cache à l’intérieur des bâtiments.

Les membres du jury ont été impressionnés par ce travail inédit et séduit par la qualité de l’ouvrage.

Les autres ouvrages sélectionnés étaient :

S. Guicheteau, M. Noyer, C. Patillon : Dockers, une histoire nantaise – travailler et lutter sur les quais (XVIe-XXe siècles) (éd. CHT)

Louis Poulhès : Les camps d’internement de Châteaubriant (Atlande)

Philippe Bordes, Jacques Louis David, la traite négrière et l’esclavage . Son séjour à Nantes, mars-avril 1790 (Fondation maison des sciences de l’homme)

Les prix de l’Académie

  • Abolivier, Gwenaëlle, Ella Maillart, Paulsen
  • Artaud, Hélène, Immersion. Rencontre des mondes atlantique et pacifique. Les Empêcheurs de tourner en rond, La Découverte
  • Hallier, Jérôme,  La Mécano de la Jamais Contente, Flammarion
  • Hopkins-Loferon, Fleur, Voir l’invisible. Histoire visuelle du mouvement merveilleux scientifique (1909-1930), Champ Vallon.
  • Przybylski, Stéphane, Burning Sky, Denoël.

Prix de l’Académie

  • Bamberger, Vanessa, Les brisants, Liana Levi
  • Begaudeau, François, L’amour, Verticales
  • Berger, Sophie, Banc de brume, Gallimard
  • Chalandon, Sorj, L’enragé, Grasset
  • G. Lucas, Sophie, Mississipi, La Contre Allée
  • Rouchon-Borie, Dimitri, Le chien des étoiles, Le Tripode
  • Tesson, Sylvain, Avec les fées, Editions des Equateurs

14/02/2024 : Réception d’Alain Mabanckou comme membre d’honneur

A l’invitation conjointe de Dominique Pierrelée, Chancelier de l’Académie littéraire de Bretagne et des Pays de la Loire, et de Joanna Rolland, Maire de Nantes, Alain Mabanckou, écrivain, poète et enseignant franco-congolais, sera reçu comme membre d’honneur de l’Académie littéraire de Bretagne et des Pays de la Loire. Cette manifestation associe l’académie et la Maison de l’Afrique de Nantes. Sa présentation sera effectuée par Henri Copin.

Alain Mabanckou a remporté en 2006 le prix Renaudot pour Mémoires de porc-épic. Il a reçu en 2010 le prix Georges Brassens pour Demain j’aurai vingt ans, en 2012 le Grand prix de littérature Henri Gal atttribué par l’Académie française et en 2013 le prix Pierre de Monaco, décerné par la principauté de Monaco, pour l’ensemble de son oeuvre.
Dès 1998, son premier roman, Bleu-Blanc-Rouge, le révèle au public et inaugure une oeuvre littéraire de prose et de poésie.

  • 1966 : Naissance à Pointe-Noire, au Congo ;
  • 1989 : Vient étudier en France le droit des affaires à l’université Paris-Dauphine ;
  • DEA de droit : travaille dix ans comme conseiller juridique à la Lyonnaise des Eaux ;
  • 1998 : Publie Bleu-blanc-rouge (collection Présence Africaine), Grand Prix littéraire de l’Afrique noire ;
  • 2002 : Écrivain en résidence, enseigne la littérature francophone à Ann Arbor (Michigan USA) ;
  • 2006 : Embauché par l’université de Californie ;
  • 2006 : Prix Renaudot pour Mémoires de porc-épic ;
  • 2011 : Publie Ecrivain et oiseau migrateur évoquant l’inquiétude de l’itinérance qui « fonde toute démarche de création » ;
  • 2012 : Grand Prix de l’Académie française pour l’ensemble de ses romans et essais ;
  • 2013 : Rend hommage à ses parents dans Lumière de Pointe-Noire ;
  • 2012 : Publie Le sanglot de l’homme noir ;
  • 2015 : Remet à New York le prix Courage et Liberté d’expression organisé par l’association mondiale d’écrivain PEN au journal Charlie Hebdo ;
  • 2021 : Dirige la collection Points Poésie.

Henri Lopes, 1937-2023, écrivain, diplomate, homme politique, directeur adjoint de la Culture à l’UNESCO, Membre d’Honneur 

Titulaire de la Chaire de création artistique 2015-2016 au Collège de France (premier écrivain à bénéficier d’une telle invitation), la leçon inaugurale d’Alain Mabanckou s’intitule « Lettres noires : des ténèbres à la lumière ». Il déclare à cette occasion : « Je ne rentre pas tout seul au Collège de France, je rentre avec la voix de Senghor, avec la voix de Césaire, de Sony Labou Tansi ».

« Si l’écrivain écrit aujourd’hui en toute indépendance,
il ne devrait pas perdre de vue que, bien avant lui,
des femmes et des hommes de courage ont versé leur sang pour ce droit aujourd’hui de plus en plus menacé : la liberté d’expression. »

Alain Mabanckou

14/12/2023 : Séance de l’Académie à la Mairie de Nantes

Dans le décor Art déco de la salle Paul Bellamy de l’hôtel Rosmadec, dans l’enceinte de la mairie de Nantes, s’est tenue mardi 14 décembre à 18h00 la séance solennelle de l’Académie littéraire de Bretagne et des Pays de la Loire venant clore l’exercice 2023.

Une soirée marquée principalement par la présentation du cahier 2024, œuvre collective rituelle de l’académie, et par l’intronisation d’un nouveau membre.

Dominique Pierrelée, chancellier de l’académie
(Photo Xavier Ménard)

L’ouverture de la séance fut marquée par le mot d’accueil traditionnel prononcé par Dominique Pierrelée, qui évoqua l’importance de ce rendez-vous rituel de fin d’année. En réponse à son propos et au nom de la municipalité nantaise qui accueillait en ses lieux l’académie, Michel Cocotier, conseiller municipal, représentant Madame Johanna Rolland, Maire de Nantes, tint à souligner dans son propos la qualité et la force des liens particuliers qui se sont tissés à travers le temps entre la municipalité et l’académie en raison de l’action menée par cette dernière en faveur de la littérature en particulier et de la francophonie en général.

Michel Cocotier, conseiller municipal, représentant Madame le Maire de Nantes, Johanna Rolland (Photo Xavier Ménard)

Puis Patrick Barbier, vice-chancelier, orchestrateur des interventions, prit le relais pour annoncer les différents temps forts de la soirée. Jean-Yves Paumier, chancelier d’honneur, rappela la carrière littéraire exceptionnelle d’Amin Maalouf, membre d’honneur de l’Académie littéraire de Bretagne et des Pays de la Loire, élu le 28 septembre 2023 secrétaire perpétuel de l’Académie française, où il avait été admis le 23 juin 2011. Né à Beyrouth dans une famille d’intellectuels libanais, il fit des études d’économie et de sociologie, avant de couvrir – comme journaliste – de nombreux évènements à travers le monde. A ce titre, il fut à titre d’exemple le témoin de la chute de la monarchie éthiopienne en septembre 1974, ou de la dernière bataille de Saigon, en avril 1975.

Jean-Yves Paumier évoquant Amin Maalouf
(Photo Xavier Ménard)

Etabli en France en 1976, Amin Maalouf fut rédacteur en chef de Jeune Afrique avant de se consacrer à l’écriture et de connaître un premier succès de librairie en 1986 avec Léon l’Africain. Prix Goncourt 1993 pour Le rocher de Tanios, il évoqua dans cet ouvrage les montagnes libanaises de son enfance. En 1998 le prix européen de l’essai lui fut attribué pour Les Identités meurtrières, et en 2010 il obtint le prix Prince des Asturies des Lettres pour l’ensemble de son œuvre. Suivra une œuvre abondante marquée par l’empreinte de la guerre civile et de l’immigration. Parmi les auteurs qui exercèrent sur lui une empreinte, il reconnait une double influence : celle d’auteurs occidentaux comme Thomas Mann, Albert Camus, Léon Tolstoï, Marguerite Yourcenar, Charles Dickens, Stefan Zweig, d’une part, et celles d’Omar Khayyam comme de la poésie de langue arabe d’autre part.

En hommage au nouveau secrétaire perpétuel de l’Académie française, un court intermède musical proposa au public présent un extrait de Beirut, l’une des compositions musicales d’Ibrahim Maalouf, neveu de l’académicien, musicien et compositeur. Il fut rappelé à cette occasion que le père de ce dernier, Nassim Maalouf (frère d’Amin), lui-même compositeur réputé, fut l’inventeur dans les années 1960 de la trompette à quatre pistons (dite « microtonale ») permettant d’interpréter avec cet instrument les quarts de ton typiques des tonalités de la musique arabe.

De gauche à droite : J.-Fr. Caraës, E. Fonteneau, Cl. Giraud-Labalte, M. Germain
(Photo Xavier Ménard)

Présentation du cahier 2024 de l’académie

Patrick Barbier annonça ensuite la présentation du cahier 2024 de l’académie, assurée conjointement par Claire Giraud-Labalte, Eric Fonteneau, Jean-François Caraës et Michel Germain.

En introduction Claire Giraud-Labalte présenta les raison qui présidèrent au choix de la thématique européenne pour la présente édition : « Ce Cahier 2024 nous fait voyager de multiples manières, dans l’espace et le temps, l’imagination et l’invention, élargit notre horizon. Tout un monde se découvre : des Européens chez nous ; des artistes de toutes disciplines au-delà des frontières ; l’empreinte de l’Europe sur nos paysages. De même une série de portraits, de parcours individuels qui tendent des lignes vers divers pays et partagent leurs réflexions, nous relient à d’autres langues, à d’autres expressions, de l’Espagne à la Suède, de la Lituanie à l’Allemagne en passant par l’Italie, etc. »

Jean-François Caraës, coordonnateur de l’ouvrage et rouage essentiel de la préparation de ce dernier, aborda ensuite la structuration du cahier en différentes parties, expliquant les contributions respectives de chacun.

Cahier 2024 de l’Académie littéraire de Bretagne et des Pays de la Loire
Échanges entre Bretagne Pays de la Loire et Europe

Des Européens chez nous

  • Concert des nations en Baie de Bretagne
    (Dominique Pierrelée)
  • De Ouessant à l’Oural : des Bretons en Europe, et vice-versa
    (Annie Ollivier)
  • Les Polonais de Couëron
    (Colette Le Lay)

L’art au-delà des frontière

  • Avec David d’Angers sur les chemins de l’Europe
    (Jacques Boislève)
  • Etienne Destranges, l’ambassadeur nantais de Bayreuth
    (Patrick Barbier)
  • Le prix de Rome
    (Vincent Rousseau)

L’Europe dans le paysage

  • Wisslick Komelick – Noirmoutier, laisses d’Europe sur île atlantique
    (Henri Copin)
  • Clisson, un parfum d’Italie
    (Claire Giraud-Labalte)
  • Les influences européennes de Thomas Dobrée pour son palais nantais
    (Jean-François Caraës)
  • Un palais italien à Varades, la demeure de François Briau (1812-1890)
    (Claire Voisin-Thiberge)
  • Regards croisés sur le Port du Bec, « petit port chinois » et la Algameca Chica, « Shangaï carthaginoise »
    (Xavier Noël)

Portraits et rencontres

  • Juan José España, un Franco-espagnol, compagnon de l’Ordre de la Libération
    (Noëlle Ménard)
  • Jörg Bong : L’europhile aux deux visages
    (Michel Germain)
  • Nantes, l’Europe, la Culture – Six portraits de personnalités ligériennes des arts, de la pensée et du spectacle
    (Michel Valmer)
  • Lotta Lekvall, une Suédoise à Nantes et dans les Pays de la Loire
    (Claire Giraud-Labalte)
  • Là-bas, la Baltique / Ten toli Baltija
    (Claire Giraud-Labalte)
  • Françoise Thyrion « La langue française est mon pays. »
    (Ghislaine Lejard
  • Trois femmes russes
    (Annie Ollivier)
  • Les racines grecques
    (Vincent Rousseau)
  • Nantes, l’Europe… et un petit coin de Saintonge
    (Philippe Josserand)

Excursion en pays de Retz

  • Trajectoires
    (Dominique Pierrelée)
  • Les Gondi et le cardinal de Retz
    (Jean-Louis Liters)
  • 10 septembre 1793 en pays de Retz, entre histoire et littérature
    (Jean-François Caraës)
  • Brains, de Jules Verne à Dos Passos
    (Jean-Yves Paumier)
  • De Pornic à la Magistère, sur les traces de Maurice Orliac
    (Michèle Chaillou, Marie-Laure Prévost)
  • Les souvenirs de l’enfant du lac
    (Vincent Rousseau

Nantes en francophonie

  • Littératures en français ; les nouveaux espaces
    (Henri Copin
  • « Je voyage dans une langue, le français » – Patrick Navaï
    (Ghislaine Lejard
  • Yvan Navaï, interprète et compositeur, poly-instrumentiste
    (Ghislaine Lejard
  • Jouer avec les mots
    (Jean Amyot d’Inville)

Dans le rétroviseur

Ils nous ont quittés

  • Pour Malika Pondevie (P. Josserand)
  • Malika la morisque (Noëlle Ménard)
  • Malika au galop (Henri Copin)

Réceptions de nouveaux membres

  • Colette Le Lay, une femme scientifique engagée (Jean-Louis Liters, Annie Ollivier)
  • Claire Voisin-Thiberge (Noëlle Ménard, Jacques Boislève)
  • Alfred Gambou (Henri Copin)

Quand on parle de l’Académie

  • L’Académie se déplace dans le département : à Ancenis, au Croisic
  • L’Académie au Palais Garnier
  • Dévoilement des plaques M. Chaillou, Y. Cosson et H. Cadou

Remises des prix de l’Académie

  • Prix de l’Académie 2023 à Pierre Adrian (présentation de Michel Germain)
  • Prix Jules Verne 2023 (présengtation de Christian Robin)
  • Prix Yves Cosson 2023 de poésie (Henri Copin)
  • Prix de Loire-Atlantique 2023 (Jean-François Caraës

Intermède européen : Propos de Pilar Martinez-Vasseur

Michel Valmer et Pilar Martinez-Vasseur
(Photo Xavier Ménard)

A l’invitation de Michel Valmer, Pilar Martinez-Vasseur, directrice du Festival de Cinéma espagnol de Nantes depuis 1990, prit la parole. Membre de l’académie, spécialiste en histoire et civilisation espagnole contemporaine, professeur émérite au Département d’Études Hispaniques de l’Université de Nantes, elle évoqua avec ferveur la richesse que lui procure sa double culture française et hispanique.

Présentation de Gaëlle Péneau

Patrick Barbier annonça ensuite la présentation d’un nouveau membre de l’académie, Gaëlle Péneau. Née à Nantes en 1952, architecte de formation, elle fut notamment membre fondateur et co-gérante de l’agence GPAA, membre correspondant national de l’Académie d’Architecture française, vice-présidente de la Maison régionale de l’architecture des Pays de Loire à Nantes, et architecte conseil de la Mission Interministérielle pour la Qualité des Constructions Publiques (MIQCP)

Michel Germain expliqua en préalable que l’intéressée avait accepté de de se plier de bonne grâce au jeu consistant à se présenter au travers de sept images (choisies par elle), évocatrices de lieux, d’évènements, de personnes importantes dans sa trajectoire personnelle. Evoquant en premier lieu la couverture du n°96 de la revue 303 de novembre 2008, Gaëlle Péneau rappela la présence en couverture de cette publication de la formule de Louis Aragon « Né à Nantes comme tout le monde », faisant écho à ses propres origines. Surtout, la revue exprimait le lien fort qu’elle éprouve pour Jacques Cailleteau, fondateur de la revue. Conservateur régional de l’inventaire des richesses artistiques de la France, au sein de la DRAC des Pays de la Loire, ce dernier l’embaucha à mi-temps pour relever les plans d’édifices faisant l’objet d’une campagne d’inventaire. Elle avait 20 ans. Ce fut sa première expérience professionnelle.

Gaëlle Péneau
(Photo Xavier Ménard)

L’image suivante, représentant l’extrait d’un inventaire topographique, se réfère à la campagne de relevés auquel elle participa en 1983 dans le canton de La Ferté-Bernard. A la faveur de cette image, elle rappela qu’un dessin d’architecture est avant tout une vision de l’espace. En apprenant à dessiner des plans, elle apprit à regarder l’architecture. « En architecture le dessin est utilisé pour communiquer, il est donc bien une forme de langage qui a ce double rôle de faciliter le processus de conception lui-même et de partager avec d’autres les idées développées au cours de ce processus ».

Succéda l’image d’un paysage associant, dans une même perspective, la terre et la mer, dans un contre-jour, occasion de rappeler la traversée qu’elle fit en juillet 2021 de la Bretagne, d’est en ouest, depuis la forêt de Paimpont jusqu’à la pointe du Toulinguet (presqu’île de Crozon). Deux cents kilomètres effectués à pied, clin d’œil à l’académie « de Bretagne » mais surtout à Par les champs et par les grèves, le récit du voyage effectué en 1847 en Bretagne par Gustave Flaubert et Maxime du Camp, dont elle emprunta une partie de l’itinéraire.

Par un changement total de perspective, la vue suivante substitua à la Bretagne un paysage urbain lisse et net, quasi géométrique, au centre duquel se trouve un bâtiment doré, comme un point d’orgue. Il s’agissait du théâtre 95 de Cergy, scène nationale et centre des écritures contemporaines de Cergy-Pontoise, l’une de ses réalisations en tant qu’architecte. Le choix de cet ouvrage représentatif du métier qu’elle a exercé, s’imposait en ce sens qu’il parle de textes, de théâtre, et forcément de littérature. Le lieu fit l’objet d’une publication dont l’introduction fut rédigée par Claire Guezengar, romancière française mais aussi bretonne, née en 1972 à Lesneven et décédée en 2014 à Roscoff, à laquelle elle rend hommage.

Nouvelle image, celle du Régistan à Samarcande, sur la Route de la Soie. Rappelant le récent voyage qu’elle a effectuée en Ouzbékistan, Gaëlle Péneau rappela la propension, dans notre civilisation occidentale, consistant à regarder vers l’ouest, alors que sa préférence personnelle se tourne vers l’est « où l’aventure me paraissait toujours plus extraordinaire et l’inconnu toujours plus vaste ». Raison pour laquelle elle étudia le russe au lycée en seconde langue, ce qui était peu courant dans les années 1960. A la lecture des grands écrivains russes, elle fut « enchantée par la musique de la langue qui me transportait dans un monde de troïkas, de cosaques, de Tsars, de steppe, de révolutions, de goulags, d’histoires tragiques et pathétiques ».

L’image suivante montra à l’écran la couverture de l’ouvrage De la Renaissance au XXe siècle, l’art de lire, publié par la Réunion des Musées nationaux en 2017. Y figure une représentation de « La liseuse », une œuvre de Jean-Jacques Henner. Expliquant son choix, Gaëlle Péneau précisa qu’avec le temps et au moment où la pratique de l’architecture n’est plus l’essentiel de ses préoccupations, la littérature et l’écriture ont pris une plus grande place dans son quotidien. Pour elle : « Écrire un livre c’est un peu comme concevoir un projet : il nait, il avance sur un chemin qui est le sien, sans réelle préméditation, et tout en cheminant il croise des aventures, s’inspire des influences, du site, des gens, dans une temporalité incroyablement discontinue où la narration a toute son importance. Dans le cadre d’un projet architectural la narration est faite de rencontres, de matières, de motifs, de couleurs, de volumes, de lumières. »

Enfin, en conclusion de cette évocation imagée, Gaëlle Péneau choisit de faire apparaître à l’écran un aperçu de l’infiniment grand, en l’occurrence une vue de Laniakéa, ce superamas de galaxies dans lequel se situe notre Voie lactée, découvert en 2014 par une équipe internationale d’astrophysiciens. Fascinée par l’astrophysique, Gaëlle adhère à l’expression d’Hubert Reeves « Nous sommes tous des poussières d’étoiles » qui nous incite à comprendre avec humilité « que nous ne sommes rien de plus que des assemblages d’atomes, de brèves structures temporaires dont les composants ont servi à fabriquer d’autres structures avant nous et prendront d’autres formes après notre mort. »

Remerciant Gaëlle Péneau de s’être livré avec spontanéité et implication au jeu de la vérité exprimé par ces images, Michel Germain concluait la présentation en lui souhaitant la bienvenue et en lui dédiant cette formule de Daniel Pennac, dans Comme un roman « L’homme construit des maisons parce qu’il est vivant, mais il écrit des livres parce qu’il se sait mortel. Il habite en bande parce qu’il est grégaire, mais il lit parce qu’il se sait seul ». Il lui semblait que l’expression pourrait lui correspondre en raison de ce qu’elle venait de livrer sur elle-même.

L’assistance
(Photo Michel Germain)

Il revenait ensuite à Michel Cocotier, en sa qualité de représentant de Madame le maire de Nantes, de remettre au nouveau membre la médaille de la ville de Nantes.

Intermède européeen : Propos de Françoise Thyrion

Un nouvel intermède européen, proposé par Michel Valmer, donnait la parole à Françoise Thyrion, co-directrice il y a peu encore de la Salle Vasse. A la lumière de son expérience d’autrice dramatique, d’actrice et de metteuse en scène, elle exprima avec sensibilité et humour, le regard affectueux et tendre quoique parfois un peu amusé, que porte sur la francophonie un artiste doté d’une binationalité française et belge.

M. Valmer et Fr. Thyrion
(Photo Michel Germain)

La séance se poursuivait par l’évocation par Ghislaine Lejard de la disparition au cours de l’année écoulée de trois membres de l’académie, Malika Pondevie, Monique Créteur et Henri Lopes. Puis Noëlle Ménard, chancelier d’honneur, rendait compte de la récente attribution à Dominique Barbéris du Prix du roman de l’Académie française pour Une façon d’aimer.

Noëlle Ménard
(Photo Xavier ménard)

Déclarant close la séance, Patrick Barbier invita les académiciens et le public présent à poursuivre ce moment de rencontre et d’échange lors du cocktail offert par la ville de Nantes.

De gauche à droite : Jean-François Caraës, Claire Girault-Labalte, Dominique Pierrelée (chancelier) et Gaëlle Péneau (Photo Xavier Ménard)

Le Cahier 2024 de l’Académie vient de paraître

Ancrage de notre académie, la Bretagne et les Pays de la Loire sont depuis des lustres des terres d’accueil et d’échanges. Pour le thème du Cahier 2024, nous avons choisi de tenter l’aventure européenne à hauteur d’hommes et de femmes, avec la conviction que la culture et le patrimoine sont des vecteurs privilégiés de connaissance et de dialogue. L’intention est de mettre en lumière des rencontres, des sources d’inspiration, des coopérations entre des personnes issues de nos Régions de l’Ouest de la France et des personnes provenant d’autres contrées du continent européen, qui peuvent se déployer en allers et retours.

Ce Cahier 2024 nous fait voyager de multiples manières, dans l’espace et le temps, l’imagination et l’invention, élargit notre horizon. Tout un monde se découvre : des Européens chez nous ; des artistes de toutes disciplines au-delà des frontières ; l’empreinte de l’Europe sur nos paysages. De même une série de portraits, de parcours individuels qui tendent des lignes vers divers pays et partagent leurs réflexions, nous relient à d’autres langues, à d’autres expressions, de l’Espagne à la Suède, de la Lituanie à l’Allemagne en passant par l’Italie, etc.

Cette édition 2024 reste attachée à l’ancrage territorial du Cahier avec une partie consacrée au pays de Retz d’autant que ce territoire, en raison de ses accès maritimes, est ouvert depuis des siècles sur l’Europe.

Cette publication a obtenu le label ENCATC, Réseau européen pour le management et les politiques culturelles.



Pour se procurer l’ouvrage, envoyer votre commande à :

Académie littéraire de Bretagne et des Pays de la Loire – J-F Caraës, 24 rue de la Contrie, 44100 Nantes :

A partir du 15 décembre, le Cahier sera aussi disponible en librairie au prix de 20 €.

Rencontre avec Jean Rouaud

Rencontre avec Jean Rouaud, le 30 novembre 2023

Jean Rouaud @Photographie Xavier Noël

Membre d’honneur de l’Académie, Jean Rouaud a souhaité participer à une rencontre avec les membres et les Amis de l’Académie et de la Bibliothèque municipale de Nantes à l’occasion de la parution de son dernier ouvrage Comédie d’automne, sixième et dernier volume de la Vie poétique. Ce fut un beau moment de partage ouvert aux lecteurs et lectrices nantais(e)s. En réponse aux questions d’Annie Ollivier, l’auteur des Champs d’honneur (prix Goncourt 1990 pour son premier roman) a évoqué la littérature, l’évolution de la société, les figures de sa mère, de Jérôme Lindon et d’Albert, le premier lecteur de son texte, le rôle de l’écriture dans sa vie, autant de sujets traités avec beaucoup de talent dans son ouvrage …

Rencontre au Muséum @ Photographie Xavier Noël

Auteur de la préface de la réédition de Poésie la vie entière de René Guy Cadou (Seghers), il a également rendu hommage au poète et à Hélène Cadou , sans oublier de citer Yves Cosson, son professeur à l’université de Nantes.

Les auditeurs ont apprécié ce moment d’échanges et Jean Rouaud s’est dit très « touché par ses retrouvailles nantaises ».