17/11/16 : Remise des prix littéraires au Conseil départemental de Loire-Atlantique

Mardi 17 mai 2016 à 18h00

Hôtel du Département

3 Quai Ceineray

C’est devant une salle comble qu’il a été procédé à la remise du Prix de Loire-Atlantique documentaire et du Prix Yves Cosson de Poésie, décernés par l’Académie littéraire de Bretagne et des Pays de la Loire.

Représentant Philippe GROSVALET, Président du conseil départemental de Loire-Atlantique, Catherine TOUCHEFEU,  1ere Vice-présidente chargée de  la culture a prononçé le traditionnel mot d’accueil avant de céder la parole à Noëlle MENARD, Chancelier de l’Académie littéraire de Bretagne et des Pays de la Loire.

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Au centre de l’image, Bruno Doucey et Sophie de Gourcy. Au second rang Catherine Touchefeu, Vice-présidente du Conseil départemental chargée de la Culture et Noëlle Ménard, Chancelier de l’Académie.

Le Prix de Loire-Atlantique documentaire a été décerné à Sophie de GOURCY pour son ouvrage Le tombeau des ducs de Bretagne. Un Miroir des princes sculpté (Beauchesne). Dominique PIERRELEE a présenté la récipiendaire avant que cette dernière effectue une présentation sensible et érudite de l’objet de son travail.

Professeur d’histoire de l’art, Sophie de Gourcy a réalisé l’exploration approfondie et passionnante de l’oeuvre commandée par Anne de Bretagne pour ses parents, le duc François II et sa femme Marguerite de Foix. Elle fut réalisé entre 1502 et 1507 par le sculpteur Michel Colombe et l’architecte Jehan Ferréal.

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Sophie de Gourcy et Dominique Pierrelée.

Le tombeau de François II est un mausolée complexe réalisé en marbre de Carrare, avec au centre un sarcophage de grande taille sur lequel reposent les gisants du duc et de sa seconde femme Marguerite de Foix.

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Sophie de Gourcy évoque la symbolique du tombeau réalisé en une époque qui combine la pensée du gothique finissant et la Renaissance qui débute : l’œuvre est à la fois un miroir moral et un miroir historique, tous deux chargés de significations : l’amour de la Bretagne et de son peuple, le respect des devoirs incombant aux dirigeants.

L’auteur enseigne l’histoire de l’art. Conférencière diplômée, elle vit dans la région nantaise.

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Le Prix Yves Cosson de poésie a été décerné à Bruno DOUCEY, présenté par Henri COPIN. Ce poète et éditeur de poètes expliqua dans sa réponse sa conception du métier d’éditeur avant de dire un mot de ses propres travaux. Devant un public attentif, il donna ensuite lecture de plusieurs poèmes issus de son dernier ouvrage, intitulé Ceux qui se taisent.

Né en 1961 dans le Jura, Bruno Doucey est à la fois écrivain et éditeur. Après avoir dirigé les éditions Seghers, il a fondé en 2010 une maison d’édition vouée à la défense des poésies du monde et aux valeurs militantes qui l’animent. Il est l’auteur d’une oeuvre qui mêle l’analyse critique et la poésie, la résistance et le lyrisme, ainsi qu’en témoignent les anthologies qu’il a publiées aux éditions Gallimard et Seghers (La Poésie engagéeLa Poésie lyriqueJe est un autrePoésies de langue française).

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Bruno Doucey

Maître d’oeuvre du Livre des déserts (Robert Laffont, 2005) et auteur de L’aventurier du désert (Elytis, 2010), il est, selon René Depestre, préfacier de ses Poèmes au secret (Le Nouvel Athanor, 2007), « un arpenteur des solaires équipées du sable et du vent ». S’il existe un pays est le 50ème recueil de sa maison d’édition. Bruno Doucey voue régulièrement sa plume au destin des poètes qu’on assassine. Il consacre d’abord un roman au chanteur chilien Victor Jara, tué par les sbires du général Pinochet (Victor Jara, Non à la dictature, collection Ceux qui ont dit non – Actes Sud Junior), puis à Federico Garcia Lorca, tombé sous les balles franquistes (Federico Garcia Lorca, Non au franquisme, collection Ceux qui ont dit non – Actes Sud Junior). En 2014, il redonne vie à la jeune résistante juive allemande Marianne Cohn, assassinée par les nazis (Si tu parles, Marianne, Éditions Elytis, 2014).

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En 2015, il s’introduit dans les pensées et le quotidien de Max Jacob, en une identification plus vraie que nature (Le carnet retrouvé de monsieur Max (Ed.B.Doucey-Mai 2015). Avec son recueil de poèmes S’il existe un pays (2013), il nous invitait à un voyage autour du monde ; avec Ceux qui se taisent (mai 2016), c’est le monde qui vient à nous. Le livre  témoin d’une époque.

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