16 juin 2015 : Château des Ducs de Bretagne (18h00)

Séance solennelle de l’Académie

Maguy SALOMON représentait Johanna ROLLAND, Maire de Nantes, à cette séance présidée par Noëlle MENARD, Chancelier de l’Académie littéraire de Bretagne et des Pays de la Loire. Cette cérémonie était consacrée à la réception d’un nouveau membre d’une part et à la remise des Prix littéraires 2015 d’autre part.

Roger Tessier, compositeur, a été reçu comme nouveau membre d’honneur de l’Académie et présenté par Noëlle MENARD.

Noëlle MENARD, Chancelier, présentant Roger TESSIER (Photo X. Ménard)

N. MENARD et  R. TESSIER (Photo X. Ménard)

Né le 14 janvier 1939 à Nantes, violoncelliste de formation, il étudia aux conservatoires de Nantes, Saint-Brieuc, puis de Paris, notamment dans la classe d’Olivier Messiaen. Son existence se partage ensuite entre l’enseignement et l’écriture. Avec Tristan Murail, il fonde en 1971 l’ensemble Itinéraire. Il dirige par la suite le festival des Musiques du XXe siècle à Angers, puis le conservatoire, avant la direction du conservatoire du XIVe arrondissement de Paris jusqu’en 1999.

Comme l’évoque la chronique que lui a consacré Le Centre de documentation de la musique contemporaine, sa musique « reflète son parcours riche et éclectique, mêlant instrumentarium traditionnel et lutherie électronique, plages énergiques et passages méditatifs, références aux arts visuels et à la littérature. Le compositeur aborde tous les genres, y compris la musique pédagogique et manifeste un goût prononcé pour l’orchestre, les grandes formes et la théâtralité. Citons parmi plus de quatre-vingt-dix opus Trois Haïkus (1965) Trièdre (1973), Samgita I(1976), la cantate Judith (1979), Jeu Rituel (1982), Scène III (1987), Electric Dream Fantasy (1996), Samsara (2000), Skolvan (2002), Trisztan Kommentarok (2006), La mémoire de Narcisse (2009) et Froissures (2010).»

La cérémonie s’est poursuivie par la remise des prix littéraires 2015 : Grand Prix Jules Verne et Prix de l’Académie littéraire de Bretagne et des Pays de la Loire.

Le Grand Prix Jules Verne a été attribué à Bruno FULIGNI, pour son ouvrage intitulé Tour du monde des terres françaises oubliées  publié aux Editions du Trésor. L’auteur a été présenté par Jean-Yves PAUMIER, Chancelier d’honneur, qui rappela que ce recueil plaisant et documenté évoque de façon alerte la subsistance méconnue d’un grand nombre de territoires exotiques à travers le monde où flotte encore le pavillon français.

Photo X. Ménard

J-Y PAUMIER présente B. FULIGNI (Photo X. Ménard)

Écrivain, historien, maître de conférences à l’Institut d’études politiques (dont il est diplômé), Bruno Fuligni a publié une vingtaine d’ouvrages depuis 1998. Haut fonctionnaire, il travaille à l’Assemblée nationale depuis 1996, où il contribua notamment à la rédaction du compte-rendu analytique des séances, dirigeant la Mission éditoriale de cette assemblée jusqu’en 2012. Régent du Collège de Pataphysique, il éprouve une attirance pour l’histoire, l’utopie et les aventures insolites. Il a publié en 2015 Les grandes hystériques (Éditions Prisma), et Raccourcis. Dernières paroles stupéfiantes et véridiques avant la guillotine, chez le même éditeur. Il est aussi l’auteur d’une pièce de théâtre, La Valise de Jaurès, interprétée par Jean-Claude Drouot, Serge Le Lay et Maxence Mailfort.

Le Prix de l’Académie littéraire de Bretagne et des Pays de la Loire a été décerné à Gaëlle JOSSE pour Le dernier gardien d’Ellis Island (Noir sur Blanc). Absente, cette dernière était représentée par son éditeur, Brigitte Bouchard qui a donné lecture d’une lettre de remerciements de la lauréate, adressée à l’Académie.

Ghislaine LEJARD, présenta cet ouvrage et les raisons qui conduisirent le jury à lui attribuer ce prix.

Gh. LEJARD présente le livre de G. JOSSE

Gh. LEJARD présente le livre de G. JOSSE. Au second plan : A. GEORGES, J. AMYOT d’INVILLE et N. MENARD.

Venue à la la littérature par la poésie en 2011, Gaëlle Josse est diplômée en droit, en journalisme et en psychologie clinique.

Après avoir vécu en Nouvelle-Calédonie, elle vit aujourd’hui en région parisienne.

Dans son roman, John Mitchell, directeur du centre, se remémore quelques jours avant la fermeture de ce dernier le 3 novembre 1954 ses souvenirs dans ce lieu symbolique, chargé en émotions.